Un kamikaze s’est fait exploser mercredi à l’intérieur d’un bâtiment officiel de Jalalabad, une ville de l’est de l’Afghanistan, a annoncé un porte-parole du gouverneur de la province de Nangarhar, Ataullah Khogyani.
« Cet après-midi, un kamikaze s’est fait exploser à l’intérieur d’un centre d’enregistrement de documents d’identité électroniques. Les forces de sécurité sont dans la zone pour porter secours au personnel », a-t-il dit sans donner de détails sur d’éventuelles victimes.
Des témoins et un journaliste de l’AFP ont raconté avoir entendu des tirs d’armes à feu en provenance du site peu après l’explosion. On ignorait combien de personnes se trouvaient dans le bâtiment au moment de l’attaque.
Jalalabad est la capitale de la province de Nangahrar, où les talibans et le groupe Etat islamique sont très présents.
« J’étais en cours quand j’ai entendu une forte explosion, suivie de tirs intenses », a témoigné Mohammad Ullah, un enseignant d’une école proche. « Les enfants ont commencé à pleurer donc nous avons dû évacuer l’école. Nous avons escaladé les murs pour amener les enfants dans un lieu plus sûr », a-t-il dit à l’AFP.
-Regain de violence après rupture des négociations-
L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Elle intervient au lendemain d’un double attentat meurtrier à Kaboul et dans la province de Parwan (centre), où elle a visé un meeting électoral du président Ashraf Ghani, en campagne pour sa réélection lors de l’élection présidentielle prévue pour le 28 septembre.
Ces deux attaques, qui ont fait près d’une cinquantaine de morts, ont été revendiquées par les talibans, qui ont juré de tout mettre en oeuvre pour empêcher le déroulement du scrutin.
De nombreux observateurs s’attendaient à un regain de violence de leur part après la récente rupture par le président américain Donald Trump des négociations avec le mouvement taliban sur un retrait progressif des forces américaines d’Afghanistan.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.