Agression de l’équipe de Prisca Thevenot : un mineur et un majeur mis en examen

Par Epoch Times
6 juillet 2024 12:15 Mis à jour: 6 juillet 2024 12:19

Un majeur et un mineur mis en cause dans l’agression mercredi à Meudon (Hauts-de-Seine) de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et de son équipe ont été mis en examen vendredi soir, a indiqué le parquet de Nanterre à l’AFP.

« Le majeur a été placé en détention provisoire et le mineur sous contrôle judiciaire assorti d’une obligation de placement en centre éducatif fermé », a ajouté le ministère public.

Les deux personnes déférées ont été mises en examen pour violences commises sur un élu, avec ou sans arme s’agissant de Mme Thevenot ou de sa suppléante Virginie Lanlo, et violences en réunion avec arme sur un militant, a-t-on indiqué de même source.

Né en 2004, le jeune homme majeur mis en cause a été condamné deux fois, l’une pour trafic de stupéfiants, l’autre pour conduite sans permis et recel. Le plus jeune, né en 2007, a « été jugé à deux reprises pour un vol en réunion et un port d’arme, et fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire », selon un communiqué du parquet diffusé vendredi. Les gardes à vue de deux autres mineurs interpellés mercredi avaient été levées en l’absence de charges suffisantes contre eux à ce stade.

« Sur le Coran, appelle tout le monde »

Mme Thevenot, candidate aux élections législatives dans les Hauts-de-Seine, et Mme Lanlo avaient été victimes mercredi avec leur équipe d’une agression lors d’une opération de collage d’affiches. Selon une source proche du dossier, elles ont été prises à partie par une vingtaine de personnes.

Mme Thévenot a vu que des jeunes étaient « en train de dégrader des affiches », rapporte Le Parisien. « On leur dit, sans aucune agressivité, que c’est interdit », a-t-elle raconté. Selon les dires de la ministre aux policiers consultés par le quotidien, un homme aurait arraché une affiche en criant : « Sur le Coran, appelle tout le monde », avant de revenir accompagné « d’une vingtaine d’individus ».

La ministre n’a pas été touchée, mais sa collaboratrice et un militant ont été blessés et transportés à l’hôpital. L’hospitalisation de ce dernier est « toujours en cours », précise le parquet dans un communiqué publié vendredi, qui détaille que son incapacité totale de travail (ITT) « est pour l’heure évaluée à 30 jours ».

Quant à Mme Lanlo, elle a pour l’instant une ITT de 5 jours en raison des violences subies et son véhicule a subi des dégradations.

Virginie Lanlo souffrirait d’une plaie au bras alors que le militant a eu la mâchoire fracturée, selon le Parisien. « Tout s’est passé très très rapidement car la police nationale qui devait patrouiller dans le secteur est arrivée en moins de cinq minutes », a indiqué Prisca Thevenot au journal.

« Je terminerai ma campagne sur le terrain »

Prisca Thevenot a remercié les forces de l’ordre et les sapeurs pompiers sur X, ajoutant qu’elle « terminera sa campagne sur le terrain ».

L’agression de Mme Thevenot et de son équipe avait profondément choqué la classe politique, à quelques jours du second tour des élections législatives anticipées.

Les derniers jours de la campagne, achevée vendredi soir, ont été marqués par une multiplication des accrochages verbaux mais aussi physiques. Cinquante-et-un candidats, suppléants ou militants ont été « agressés physiquement » ces derniers jours en France, avait indiqué vendredi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

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