Les trois mineurs interpellés après l’agression mardi à Montpellier de Samara, une collégienne de 13 ans, ont « admis (lui) avoir porté des coups », a indiqué vendredi le parquet, qui a requis le placement en détention provisoire du plus âgé d’entre-eux, un adolescent de 15 ans.
Les trois adolescents, une jeune fille de 14 ans scolarisée dans le même collège que la victime, et deux garçons de 14 et 15 ans, « reconnaissent leur implication dans le cadre de l’agression » et « chacun d’entre eux admet avoir porté des coups à la victime », a expliqué dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent.
Entendus depuis leur interpellation mercredi par la police judiciaire de Montpellier, ils sont « en cours de présentation au parquet en vue de l’ouverture d’une information judiciaire pour tentative d’homicide volontaire sur mineure de (moins de) 15 ans », a précisé le magistrat à la mi-journée.
Le mineur de 15 ans, suspecté des « coups les plus violents »
Le mineur de 15 ans dont la détention provisoire a été requise par le parquet « est suspecté d’avoir porté les coups les plus violents ».
L’agression de l’adolescente s’était produite mardi vers 16h00 devant le collège Arthur-Rimbaud, dans le quartier populaire de La Mosson-La Paillade. La jeune fille, « gravement blessée », était tombée dans un coma, dont elle était sortie mercredi, selon le parquet.
Entendue dans le cadre d’une « audition nécessairement brève compte tenu de son état de santé », Samara a « confirmé les violences dont elle a fait l’objet et en a révélé d’autres, commises quelques jours auparavant » par la mineure interpellée. « Elle n’a en revanche pas évoqué spécifiquement à ce stade des faits de harcèlement sur une longue période », a souligné le procureur vendredi.
La mère de l’adolescente a affirmé dans plusieurs médias que sa fille avait été « prise en grippe » par cette camarade depuis plus d’un an et que cette dernière la traitait de « mécréante ». Sans doute en raison de sa façon de se vêtir, avait expliqué la mère, évoquant l’hypothèse d’un conflit autour de la pratique de la religion.
Des invectives sur les réseaux sociaux
« En l’état des investigations, il apparaît que cette agression s’inscrit dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avaient l’habitude de s’invectiver » sur les réseaux sociaux et d’y publier des photos, a expliqué Fabrice Belargent.
« La tension entre les mis en cause et la victime résulterait pour partie de ces publications », a ajouté le procureur, sans faire état dans son communiqué de motifs liés à la religion.
L’enquête se poursuivra sous la direction d’un juge d’instruction, « afin notamment de déterminer avec davantage de précision le contexte de cette agression particulièrement grave et d’identifier d’autres participants », a aussi indiqué M. Belargent.
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