Le collège où était scolarisée Samara, une adolescente de 13 ans violemment agressée début avril par d’autres élèves, n’a pas fait preuve de négligence, a déclaré mardi Nicole Belloubet, la ministre de l’Éducation, rapportant les conclusions d’une enquête administrative.
« Au vu des éléments qui étaient portés à leur connaissance, les équipes éducatives ont fait ce qu’elles pouvaient faire », a dit Mme Belloubet sur France Inter. « L’enquête administrative n’a pas relevé de négligence. »
Samara a été agressée le 2 avril devant son collège de Montpellier par plusieurs élèves. L’agression a été violente au point de la plonger dans le coma pendant plus d’une journée.
Sa mère a mis en cause le manque de réactivité du collège, provoquant la colère et une grève des enseignants qui se jugeaient par ailleurs insuffisamment soutenus par la ministre.
« Il y a eu un suivi de l’élève »
Mme Belloubet avait dit attendre les résultats de l’enquête diligentée par son ministère. Elle s’est finalement rangée mardi à l’idée que le collège Arthur-Rimbaud n’a pas failli. « Il y a eu un suivi de l’élève, elle a été entendue plusieurs fois par les équipes éducatives avant le drame qui s’est produit », a énuméré la ministre.
Regrettant « un drame pour nous tous », elle a soutenu l’exclusion pure et simple des élèves incriminés dans l’agression, plusieurs d’entre eux ayant par ailleurs été mis en examen par la justice.
Quant au contexte de l’agression, elle a réitéré que l’enquête avait mis en avant le rôle des réseaux sociaux, via des comptes dit « fisha » qui visent à exposer de jeunes filles via des images dégradantes.
Interrogée sur un aspect religieux, mis en avant par la famille de Samara, la ministre l’a relativisé sans l’exclure. « Il y a certainement un contexte communautaire mais (…) celui-ci s’est sans doute trouvé accentué par les images qui ont été véhiculées sur ce compte ‘‘fisha’’ », a avancé Mme Belloubet.
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