L’homme soupçonné d’avoir agressé le 1er mars un sexagénaire portant une kippa, qui sortait d’une synagogue à Paris, a vu sa garde à vue levée mercredi après-midi pour être conduit à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, a indiqué le parquet.
Une expertise psychiatrique a conclu que son état de santé « n’était pas compatible avec son maintien en garde à vue », a précisé le parquet. « La garde à vue sera reprise, à l’issue de cette période d’observation, s’il ne fait pas l’objet d’une hospitalisation. »
Le mis en cause, né en 1992, a été interpellé et placé en garde à vue mercredi matin dans le XXe arrondissement de Paris, pour violence suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours, commises en raison de la religion. En audition, il a reconnu avoir « porté des coups à la victime, mais a indiqué avoir agi en état de légitime défense », a précisé le ministère public.
L’agression a eu lieu vendredi vers 17h30 rue des Orteaux, dans le XXe arrondissement. Le jeune homme est soupçonné d’avoir frappé, fait chuter la victime, qui a perdu « brièvement connaissance » avant de prendre la fuite, selon le parquet. Un témoin a aussi rapporté avoir entendu l’agresseur l’insulter de « sale juif », ajoute la même source.
Quand Marco, 62 ans, « a été insulté comme il l’a été, il s’est senti coupable de n’avoir pu réagir face à ces mots d’une violence inouïe », relate à l’AFP son avocate, Me Corinne Serfati-Chetrit. Le suspect lui a dit « qu’il était un tueur, car juif, qu’il tuait des gens à Gaza ». « C’est la première fois qu’il a été agressé de la sorte », souligne son avocate, « et son traumatisme psychologique est même plus important que ses préjudices physiques ».
Déjà condamné en 2022
Le même jour, le ministre de l’Intérieur avait demandé aux préfets de renforcer les mesures de protection de la communauté juive, notamment autour des écoles et lieux de culte, compte tenu des « tensions au Proche-Orient ». Le lendemain, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé une « nouvelle agression antisémite » et un « acte inqualifiable ».
L’enquête a permis de faire un rapprochement avec une autre affaire dans le même quartier, en décembre 2020, a indiqué une source proche du dossier : le suspect avait déjà menacé de mort une famille de confession juive, la « stigmatisant en raison de sa religion », a poursuivi la source proche du dossier.
Le mis en cause a aussi été condamné en septembre 2022, notamment pour violences avec armes n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail.
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