Quelque 1500 personnes ont manifesté samedi à Soissons (Aisne) selon les organisateurs et la préfecture, pour protester contre l’implantation de l’usine de laine de roche du géant danois Rockwool sur la commune voisine de Courmelles, dénonçant notamment son impact environnemental.
La construction de cette usine, qui emploierait 130 personnes, est contestée par des habitants et des médecins du Soissonnais, qui redoutent notamment le rejet dans l’air de poussières et de produits comme les phénols, les formaldéhydes et l’ammoniac.
« Un projet inacceptable » selon les opposants
« Nous souhaitons faire comprendre aux autorités préfectorales et à nos élus que le projet est inacceptable, qu’il a trop de défauts », a affirmé à l’AFP Génebaud Gérandal de l’association d’opposants « Stop Rockwool ».
Selon lui, les cheminées de l’usine « devraient recracher par an plus de 800 tonnes de particules toxiques » dont « 105 tonnes de perturbateurs endocriniens », c’est « hallucinant ». « Cette usine serait dans le top 10 des pires usines de France en termes de pollution atmosphérique », fulmine le collectif dans un communiqué, pointant également « un gouffre énergétique » et la quantité d’eau nécessaire au fonctionnement.
« Il n’y a pas de sujet qualité de l’air » selon Rockwool
À Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme), où se trouve déjà une usine Rockwool, « nous avons trois lignes de fabrication en cœur de ville », contre une en projet à Courmelles, « nous faisons régulièrement des mesures via un organisme tiers, Atmo » et « les rapports démontrent qu’il n’y a pas de sujet qualité de l’air » alors que « l’usine est dans une cuvette », se défend Matthieu Biens, directeur marketing de l’entreprise.
La mairie du village de Courmelles s’est résignée en avril à signer le permis de construire de l’usine, en dépit de son combat qui se poursuit contre l’installation du site.
En décembre, le tribunal administratif d’Amiens avait annulé son arrêté refusant le permis de construire déposé par Rockwool, jugeant entre autres que le maire n’avait pas respecté « le principe d’impartialité » dans ce dossier. La mairie a fait appel.
Outre cet appel, des opposants ont déposé des recours contre l’autorisation d’exploiter accordée par la préfecture qui doivent être examinés le 22 juin.
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