Selon une étude de l’agence sanitaire Santé publique France, les régions du Nord, de l’Est et la Bretagne consomment plus de bière, tandis que la consommation de vin est plus importante en Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes.
L’Occitanie est la région en France où la proportion de gens qui boivent de l’alcool tous les jours est la plus forte et l’Île-de-France celle où elle est la plus faible, selon des données publiées mardi par l’agence sanitaire Santé publique France.
L’Occitanie est au dessus de la moyenne nationale (10%) avec 12,6% des adultes de 18 à 75 ans qui boivent quotidiennement de l’alcool, contre 7,1% en Île-de-France note l’agence sanitaire, alors que se déroule actuellement l’opération « Défi de janvier », lancée par des associations et qui consiste à arrêter de boire de l’alcool pendant un mois.
Les autres régions où la consommation quotidienne est la plus importante sont la Nouvelle-Aquitaine (12,3%) et les Hauts-de-France (11,5%), et celle où elle est la moins élevée sont la Normandie (7,9%) et les Pays-de-la-Loire (8,1%). Enfin, en outre-mer, la consommation quotidienne est sensiblement moins importante qu’en métropole (5,2% en Guyane, 5,8% à La Réunion, 6,9% en Guadeloupe et 7% en Martinique).
Consommation d’alcool : l’Occitanie est la région où l’on boit le plus https://t.co/8Ts20Eoqhm
— Dr. Michael Riccioli (@curvedway) January 15, 2020
Deux façons de consommer en Europe
Comme la consommation quotidienne, la consommation ponctuelle importante d’alcool varie aussi selon les régions. Il s’agit de la consommation mensuelle de 6 verres ou plus en une seule occasion. Là encore, c’est l’Île-de-France qui affiche les chiffres les plus bas : cela concerne 13,9% des adultes, contre 20,5% en Bretagne, région où cette consommation est la plus élevée. La moyenne nationale est de 16,2%.
Depuis 2005, cette consommation très spécifique, qui correspond au « binge drinking » anglo-saxon, a particulièrement augmenté en Bretagne, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Normandie ou en Île-de-France. « Ces données confirment les tendances observées en Europe » où « les comportements tendent à s’uniformiser », malgré la coexistence historique de deux modèles culturels : « Un modèle latin d’usage régulier d’alcool opposé à un modèle nordique et anglo-saxon de consommations moins fréquentes mais plus importantes ».
[#Prévention #Santé] La prise en charge des addictions est l’une des priorités du Projet régional de santé en #Occitanie. La consommation d’alcool est une préoccupation importante de l’@ARS_OC et des acteurs de santé, notamment vis à vis des jeunes. https://t.co/hD1yMdkQPo
— ARS Occitanie (@ARS_OC) January 15, 2020
Bière au nord, vin au sud
Santé publique France relève en outre que les alcools consommés ne sont pas les mêmes selon les régions : les régions du Nord, de l’Est et la Bretagne consomment plus de bière que le reste du pays, tandis que la consommation de vin est plus importante en Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes, régions de forte production vinicole.
Enfin, l’agence sanitaire a mis sur pieds un nouvel indicateur, qui mesure la responsabilité de l’alcool dans les passages aux urgences. En moyenne quotidienne, pour les hommes, entre 1,2% (Corse) et 3,1% (Bretagne) des passages aux urgences sont en lien direct avec une consommation d’alcool. Ce taux grimpe à 7,3% pour la Réunion.
La consommation d’alcool est l’une des principales causes de mortalité évitable « avec 41 000 décès en 2015 », 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes, rappelle Santé publique France.
Selon l’agence sanitaire, 23,6% des adultes de 18-75 ans dépassaient les repères de consommation en 2017 (maximum 10 verres par semaine, maximum 2 verres par jour, et des jours dans la semaine sans consommation). En outre, « 10% des 18-75 ans consomment à eux seuls 58% de l’alcool consommé ».
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