La date ultimatum pour la vaccination de certaines professions, dont les soignants, est le mercredi 15 septembre 2021. Ceux-ci devront avoir reçu leur première injection de vaccin contre le Covid-19, sans quoi leur employeur peut les suspendre. Deux sages-femmes ont quant à elles décidé de ne pas se faire vacciner. France 3 Grand-Est a recueilli leurs témoignages.
Sophie et Julie, ainsi qu’elles ont été renommées, sont deux sages-femmes qui ont choisi de ne pas se faire vacciner. Coûte que coûte, elles veulent rester libres, mais savent pertinemment qu’il y aura des conséquences. Si Sophie est encore étudiante dans une école de sage-femme, Julie, elle, exerce déjà le métier.
« Du jour au lendemain, je deviens une criminelle… »
Sophie doit commencer un nouveau stage à l’hôpital et se demande si elle va pouvoir le réaliser. « J’ai reçu un mail au cours de l’été me précisant le chemin vaccinal à suivre. Je ne me suis pas encore manifestée, je suis en train de réfléchir à la meilleure attitude à adopter pour leur annoncer que je ne suis pas vaccinée », explique à France 3 cette jeune femme, passionnée par le métier.
L’étudiante, qui a « passé une bonne partie de l’été à faire des recherches pour [se] faire [sa] propre opinion » sur le vaccin, estime « qu’on n’a pas le recul nécessaire » sur celui-ci. « Je ne veux pas prendre de risque pour ma santé, je suis prête à en assumer les conséquences », souligne-t-elle.
Elle ne comprend toutefois pas que l’hôpital, « déjà en difficulté », puisse accepter de se priver de soignants. « On a l’impression que tout ce qui peut arriver est de la faute des non-vaccinés, je trouve ça injuste. D’autant que je suis en stage depuis un an et demi, je me suis dévouée pour offrir le meilleur soin aux patients en respectant les gestes barrières. Et là, du jour au lendemain, je deviens une criminelle… », se désole-t-elle.
La jeune femme, qui est par ailleurs soutenue par sa famille dans sa démarche, n’a pas pris cette décision à la légère. L’étudiante est prête non seulement à faire une croix sur ses études, alors qu’elle s’est considérablement investie notamment pendant son année de médecine, mais elle devra aussi renoncer à sa passion. « C’est vraiment ce que je souhaitais, accompagner les parents dans le moment magique de la naissance, être à leur écoute, répondre à leurs questions », explique Sophie. Après un passage à vide pendant lequel elle a vécu une profonde tristesse, elle est désormais « en paix avec elle-même », prête à se lancer dans une autre voie, espérant toutefois que cette obligation vaccinale sera levée pour qu’elle puisse poursuivre dans sa lancée.
« Ils nous mettent le couteau sous la gorge »
Julie, elle, a trouvé une solution de repli pour ne pas être obligée de se soumettre à cette obligation vaccinale. Elle a d’ores et déjà contacté un hôpital en Suisse et devrait débuter son nouveau travail dans les prochains jours. Elle explique être dans une situation moins compliquée que celles qui ont « une famille à charge » ou qui « ne peuvent pas être mobiles ». « On n’est pas des moutons à suivre le mouvement bêtement. On a une conscience, on veut aller vers ce en quoi on croit », se défend-elle, passablement irritée contre la « dictature » menée par le gouvernement.
« Ils nous mettent le couteau sous la gorge », explique-t-elle. « Les effets indésirables n’ont pas été mesurés. On parle beaucoup du droit de chacun à disposer de son corps, des femmes notamment par rapport à l’IVG, et là, on nous prive complètement de ce droit », argumente la jeune femme qui craint que ce vaccin n’entraîne la perte de sa « fertilité. »
Et si la vaccination devient également obligatoire en Suisse, la sage-femme n’hésitera pas à se réorienter vers l’humanitaire, refusant de se couper de sa liberté en raison de « contraintes matérielles ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.