Mardi 9 février, mécontent de la situation, le président d’Amiens Métropole a préféré ironiser après l’arrêt de la quasi-totalité des bus électriques Nemo à cause de la vague de froid. Cependant, il ne compte pas en rester là.
Ce mardi, seuls 6 des 43 bus ont pu circuler sur le réseau Ametis, les autres étant cloués au dépôt à cause de la vague de froid. Une situation qui pourrait prêter à sourire si elle n’impactait pas le quotidien de milliers d’habitants de l’agglomération d’Amiens, relate France Bleu.
Depuis, les bus électriques sont en partie remplacés par des bus classiques au diesel. Mais les habitants doivent s’armer de patience, car les bus ne sont disponibles que toutes les 20 à 30 minutes, au lieu de toutes les 10 minutes.
Bus électriques à l’arrêt à cause du froid à #Amiens : « On ne nous avait pas dit qu’ils ne fonctionnaient que dans les pays chauds », ironise Alain Gesthttps://t.co/GSZphqTETn
— France Bleu Picardie (@fbleupicardie) February 11, 2021
Pour Éric Patoux, le directeur de Kéolis Amiens, l’entreprise qui exploite le réseau Ametis : « L’incident est dû à la chute des températures. Le premier problème est un problème de chauffage. Le chauffage, qui fonctionne avec un système de pompe à chaleur, n’arrive pas à monter en puissance. Nous avons une température d’environ 10° à l’intérieur des bus, ce qui n’est socialement pas acceptable pour nos conducteurs comme pour nos passagers. »
Il poursuit : « Il y a un deuxième problème, qui est lié au gel qui s’est installé dans les bouteilles d’air qui alimentent le système de freinage. Le système se met donc en défaut et les bus ne peuvent pas démarrer. Nous avons réaffecté des bus qui roulent au gasoil pour pallier le manque de Nemo électriques et essayer d’avoir une fréquence de passage située entre 20 et 30 minutes. Nous tenons à présenter à nos voyageurs toutes nos excuses pour la gêne occasionnée », a-t-il expliqué.
En attendant, Alain Gest, le président d’Amiens Métropole, a exigé des explications du constructeur. Ayant investi plus de 40 millions d’euros dans ces bus, il a préparé un courrier pour la direction d’Irizar (le constructeur) et a souhaité convoquer les dirigeants de l’entreprise. D’autant que ce genre de panne est loin d’être la première.
Les bus Nemo à l’arrêt, la Métropole d’#Amiens demande des comptes au constructeur https://t.co/SR2PgnTfLS pic.twitter.com/nwOeL2uUD9
— Courrier picard (@CourrierPicard) February 11, 2021
« Quand nous avons décidé d’acheter ces bus, il ne nous a pas été précisé qu’ils ne fonctionnaient que dans les pays chauds », a d’abord ironisé Alain Gest, avant de préciser : « C’est tout simplement inadmissible. C’est la raison pour laquelle je vais adresser un courrier à la direction d’Irizar pour la convoquer à Amiens. Nous regarderons ensuite la suite à donner à cette affaire. »
« Ce sont des bus issus d’une technologie nouvelle : on peut concevoir qu’il soient confrontés à des pannes. Mais lorsque nous les avons achetés chacun savait, y compris Irízar, qu’ils allaient fonctionner dans le nord de la France. Il y a trop de sujets de discussion depuis l’installation de ces bus en mai 2019. Nous n’avons que très rarement pu utiliser en même temps les 43 bus que nous avons achetés. On est donc arrivé à un stade où il faut qu’Irizar s’explique et trouve des solutions », a conclu Alain Gest.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.