Analyse d’experts : comment l’évitement de la drogue par Eddie Murphy au début de sa carrière témoigne de sa résilience

Lors d'une soirée avec les humoristes Robin Williams et John Belushi, Eddie Murphy a avoué avoir été exposé à la cocaïne, mais qu'il n'en a pas pris

Par Juliette Fairley
30 juillet 2024 03:26 Mis à jour: 1 août 2024 23:26

Lorsqu’Eddie Murphy a récemment déclaré qu’il avait refusé la cocaïne dans les années 1980, cela illustre sa force de caractère, sa résilience et peut-être même une prédisposition génétique à résister aux tentations de la drogue dans le tourbillon de la vie hollywoodienne. Malgré une célébrité précoce et des fréquentations toxicomanes, l’acteur a su rester ferme dans ses convictions, selon les spécialistes de la toxicomanie.

« C’est une chose très importante parce qu’il est difficile de refuser les drogues lorsqu’il y a beaucoup de pression et de personnes admirées autour de soi », a expliqué à Epoch Times le Dr David Campbell, directeur clinique et directeur de programme au centre de traitement immersif des dépendances Recover Together Bend, à Bend, dans l’Oregon.

Le Dr Campbell commentait alors l’apparition de l’humoriste le 29 juin dans le podcast « The Interview » du New York Times, où il a révélé avoir été exposé à la cocaïne lors d’une soirée avec l’humoriste Robin Williams et John Belushi, membre de l’équipe de SNL (Saturday Night Live, ndlr), mais avoir résisté à l’envie d’en prendre.

« Ils ont commencé à prendre de la coke », raconte Eddie Murphy dans le podcast. « Ne pas avoir le désir, la curiosité de le faire, je dirais que c’est dû à la providence. Dieu veillait sur moi à ce moment-là, je n’ai pas pris de virage à gauche. Tout aurait été différent. »

Eddie Murphy s’est fait connaître après avoir joué dans des films à succès tels que Le flic de Beverly Hills en 1984 et L’enfant sacré du Tibet en 1986. Il a également été un pilier de l’émission « Saturday Night Live » (SNL) jusqu’en 1984 et est actuellement à l’affiche d’une suite intitulée Le flic de Beverly Hills : Axel F.

« Au fil des ans, je me suis rappelé ce moment parce que j’étais très jeune et qu’il était si facile d’essayer de la coke », confie Eddie Murphy. « Je ne prenais pas de position morale. Cela ne m’intéressait tout simplement pas. »

Eddie Murphy a commencé à participer à SNL en 1980, alors qu’il n’avait que 19 ans.

Alors que M. Belushi est mort d’une overdose en 1982, M. Williams a raconté qu’il avait arrêté de se droguer tout seul après la naissance de son premier fils en 1983. Il s’est ensuite suicidé en 2014 à l’âge de 63 ans.

« La plupart des personnes qui souffrent d’addiction ont une certaine composante génétique et c’est dans la famille, ou ils ont une certaine éducation qui est propice à l’addiction », selon le Dr Campbell. « Eddie a vécu dans des familles d’accueil et a perdu un parent avant l’âge de 10 ans, mais il n’avait peut-être pas la composante génétique. »

Eddie Murphy a également révélé qu’il ne buvait pas et qu’il avait « fumé un joint pour la première fois à l’âge de 30 ans ».

« Un sens aigu de l’objectif et un alignement sur ses valeurs peuvent apporter la résilience nécessaire pour résister à la pression des pairs et faire des choix plus sains », explique à Epoch Times Sandra Kushnir, fondatrice et directrice générale de Meridian Counseling.

Meridian Counseling est un réseau de thérapeutes, de psychologues et de psychiatres qui proposent des thérapies en ligne et en présentiel pour répondre à divers besoins en matière de santé mentale.

Eddie Murphy a également évoqué les pièges de la célébrité à un jeune âge. La célébrité, a-t-il dit, c’est comme vivre dans un champ de mines, mais il n’en était pas conscient.

« Lorsqu’on essaie de s’intégrer, ou qu’on est un acteur, un mannequin ou un chanteur qui essaie d’atteindre le sommet, il est possible de penser que les drogues sont peut-être le moyen d’y parvenir », a indiqué à Epoch Times l’expert en publicité Samer Saah. « Je pense qu’Eddie a évité ces terrains minés en se concentrant vraiment sur son métier. » Samer Saah est associé chez FGI Public Relations à Los Angeles.

Eddie Murphy a grandi à Brooklyn, il est diplômé de la Roosevelt Junior-Senior High School et, à l’âge de 15 ans, il se produisait dans les clubs de comédie de Manhattan. Il a abandonné l’université locale après avoir participé à SNL.

« Aujourd’hui, à mon âge, je peux regarder en arrière et me dire : ‘Wow, j’ai traversé un champ de mines [pendant] 35 ans.’ Comment peut-on traverser un champ de mines pendant 35 ou 40 ans ? Il faut que quelque chose veille sur vous ». Eddie Murphy mentionne à plusieurs reprises que c’est Dieu qui l’a sauvé de la toxicomanie. Il s’appuie également sur des valeurs et des croyances chrétiennes, selon un article paru en 2011 dans le magazine Rolling Stone.

Brook Bardin, assistante sociale clinique agréée, a expliqué que la foi en Dieu a probablement agi comme une boussole morale. Elle est directrice de l’assurance qualité clinique à Victory Starts Now, un programme de traitement à Los Angeles.

« S’il y a un lien avec Dieu ou un lien avec une Église ou une spiritualité, cela peut en soi prévenir l’alcoolisme et la dépendance », a-t-elle assuré à Epoch Times. « La prière est également très efficace pour gérer les symptômes de santé mentale. »

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