Selon l’ancien secrétaire à la défense et directeur de la CIA de l’administration Obama, Leon Panetta, l’effondrement du gouvernement afghan et de son armée sape la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale.
Surpris ce week-end, les responsables américains ont du mal à expliquer comment les talibans ont progressé en Afghanistan avant de prendre la capitale, Kaboul, le 15 août, et de déclarer victoire au milieu des capitulations successives des autorités et des soldats. Les responsables du département d’État et de la Maison Blanche ont confirmé qu’un nombre important d’Américains se trouvent toujours en Afghanistan. L’armée tente de sécuriser l’aéroport de Kaboul pour effectuer les vols d’évacuation.
M. Panetta, fonctionnaire démocrate de longue date, a condamné le retrait de l’Afghanistan par l’administration Biden. la comparant à l’invasion de la baie des Cochons en 1961, lorsque les forces cubaines soutenues par les États-Unis ont tenté de débarquer à Cuba mais ont été repoussées par le régime communiste.
« À bien des égards, je pense à John Kennedy et à la baie des Cochons, vous savez ? », a déclaré le 16 août M. Panetta à CNN. « Cela s’est déroulé rapidement et le président pensait que tout irait bien et ce ne fut pas le cas. Mais le président Kennedy a assumé la responsabilité de ce qui s’est passé. »
« Je recommande vraiment au président Biden de prendre ses responsabilités et de reconnaître les erreurs commises », a ajouté l’ancien chef du Pentagone.
Au milieu de la campagne réussie des talibans et de la prise de Kaboul, Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris et d’autres porte-parole de la Maison Blanche, dont Jen Psaki, sont restés silencieux. M. Biden a publié une déclaration au cours du week-end dans laquelle il attribuait en partie l’effondrement du gouvernement afghan aux négociations menées l’année dernière par l’administration Trump et les talibans à Doha.
M. Biden a fait l’objet de critiques importantes de la part de législateurs républicains et démocrates, ainsi que d’anciens généraux américains, pour son silence sur cette question.
M. Panetta a déclaré que M. Biden devait préciser qu’il était le commandant en chef des forces armées américaines.
« Nous avons traversé quelques jours difficiles en Afghanistan et il doit faire comprendre au peuple américain qu’en tant que commandant en chef, il va continuer à protéger notre sécurité nationale et que nous allons poursuivre les terroristes où qu’ils se trouvent », a ajouté l’ancien chef de la CIA.
M. Biden, a-t-il ajouté, doit « veiller à ce que les États-Unis d’Amérique restent un leader mondial fort, capable de travailler avec nos alliés pour essayer de protéger la paix et la prospérité », ajoutant : « C’est le message qu’il doit transmettre au peuple américain et au monde entier, car notre crédibilité est actuellement remise en question. »
Epoch Times a contacté la Maison Blanche pour tout commentaire.
Jack Phillips est un journaliste d’Epoch Times à New York.
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