Une ancienne forteresse rocheuse entourée de mystère: l’époustouflante Sigirîya au Sri Lanka

Par Louise Chambers
13 février 2023 16:37 Mis à jour: 13 février 2023 18:55

Une ancienne forteresse au sommet d’une gigantesque formation rocheuse en granit au Sri Lanka, dominant de 200 mètres le paysage environnant, aurait été construite par un roi au Ve siècle pour combler le fossé entre notre monde et le royaume des dieux. Cette structure étonnante est encore aujourd’hui entourée de mystère.

Sigirîya (ou forteresse du rocher du lion) est située dans le distant district de Matale, dans la province centrale du Sri Lanka, et avait été commandée par le roi Kassapa en 477, qui a fait transformer cette merveille naturelle en un complexe palatial impénétrable après avoir revendiqué le trône illégalement.

Sigirîya ou le rocher du lion, une ancienne forteresse et un palais avec des jardins, des piscines et des terrasses au sommet d’un rocher de granit au Sri Lanka (Huey Min/Shutterstock)
Vue aérienne de Sigirîya ou du rocher du lion (Stephen Green-Price/Shutterstock)
(maloff/Shutterstock)

Selon Ancient Origins, Kassapa a fait tuer son père avant de s’emparer du trône de son frère Moggallana, l’héritier légitime.

Mais le règne de Kassapa fut de courte durée. Il s’est suicidé après avoir été vaincu dans une bataille contre son frère 18 ans après avoir construit son complexe. Le site a été abandonné après la mort du roi et habité par des moines bouddhistes jusqu’au XIVe siècle.

Outre la forteresse surélevée, Sigirîya comprend des douves, un monastère et des jardins paysagers. Sigirîya a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982 et est fréquenté par les touristes. C’est également un site qui suscite l’intérêt des historiens, qui continuent à reconstituer sa riche histoire à partir d’une multitude d’indices dans la structure elle-même.

L’un des éléments les plus emblématiques de Sigirîya est une énorme statue au sol connue sous le nom de rocher du lion. Aujourd’hui, il ne reste plus que deux pattes d’un lion taillé dans le rocher de part et d’autre d’un escalier, mais les historiens pensent que les visiteurs montaient autrefois vers le palais situé au-dessus en passant par les mâchoires ouvertes du lion.

(Khoroshunova Olga/Shutterstock)
(Jane Rix/Shutterstock)
(Natalia Dereviagina/Shutterstock)

Thomas Dowson, un passionné de voyages, après avoir visité Sigirîya, a décrit son expérience dans un article publié sur le site Web primé Archaeology Travel.

M. Dowson a écrit : « En amont du chemin, le rocher de granit de deux cents mètres de haut se profile. Et, à chaque pas, mon cœur battait plus fort et plus vite. Au pied des marches, la partie initiale de l’ascension se fait par un escalier en briques, puis elle se transforme en un escalier en métal ajouté sur le côté de la paroi rocheuse en granit (…) C’est l’une de mes visites archéologiques les plus mémorables. »

(Melinda Nagy/Shutterstock)

Selon Ancient Origins, bien que le palais date du règne du roi Kassapa, on pense que les terres autour de Sigirîya étaient habitées depuis la préhistoire. Il y a un abri rocheux à l’est qui suggère une habitation mésolithique, et des preuves d’occupation par des moines bouddhistes dans de nombreuses autres grottes « dès le IIIe siècle av. J.-C. ».

L’ensemble de ces grottes abrite « l’une des plus grandes fresques du monde », avec des peintures qui couvraient autrefois une surface de 140 mètres de large et 40 mètres de haut. Les fresques représentaient plus de 500 belles femmes éthérées, peintes au-dessus des nuages, suggérant un statut de dieu. Vingt-deux figures féminines ont survécu. Les archéologues pensent que ces femmes étaient probablement les concubines du roi Kassapa.

(Alexander Ishchenko/Shutterstock)

Un aspect de Sigirîya qui mystifie les historiens est la complexité technologique de sa construction. La citadelle rocheuse surélevée a été construite avec une compréhension sophistiquée de l’environnement naturel, un parc royal à l’ouest de la forteresse est disposé de manière symétrique, comme vu d’en haut.

Ce parc contient un système hydraulique construit à la fois au-dessus et au-dessous du sol pour canaliser l’eau, dont certaines parties fonctionnent encore aujourd’hui. Au sud de la forteresse se trouve un réservoir artificiel.

(Huey Min/Shutterstock)
(Lakshan LG/Shutterstock)

Le complexe palatial impénétrable du roi Kassapa était effectivement sûr, mais pourquoi lui et son peuple ont-ils déployé tant d’efforts et d’ingénierie pour construire une citadelle à 200 mètres au-dessus du sol ?

Peut-être que le fait de construire un palais royal si près des cieux était trop fascinant pour y résister.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.