Confrontée à un afflux massif de visiteurs depuis des années, l’Andorre envisage de mettre en place une taxe routière pour les véhicules étrangers.
Pour préserver son cadre de vie et sa qualité de vie, la Principauté d’Andorre envisage très sérieusement, face à l’afflux de visiteurs et aux pressions exercées sur son environnement naturel, une mesure qui ne devrait pas faire plaisir aux voyageurs.
Selon les informations d’el Periódico le gouvernement andorran, dirigé par Xavier Espot, propose d’instaurer une taxe pour tous les touristes étrangers qui entrent sur son territoire. Cette tarification passerait par l’achat d’une vignette à coller obligatoirement sur son véhicule, un dispositif courant dans plusieurs pays d’Europe, comme « la Suisse, l’Autriche et la Slovénie », liste le quotidien basé à Barcelone.
9,3 millions de touristes en 2023
« On imagine une possible taxe pour les touristes. Elle serait destinée à ceux qui viennent en Andorre le temps d’une journée et n’y restent pas », assure le gouvernement andorran contacté par Actu Toulouse, au lendemain des déclarations du chef de la principauté au micro de Catalunya Ràdio.
« On ne veut pas être dans la « tourismophobie ». Le tourisme apporte beaucoup de richesse à notre pays, mais il ne peut pas continuer à s’accroître à ce rythme. Il faut que les gens en soient conscients », alertait Xavier Espot sur la radio catalane, qui réclame un tourisme de meilleure qualité « pour améliorer la situation économique et sociale du pays ».
Il faut dire que la principauté aux 85.500 habitants, grande de seulement 12 kilomètres de long, est visiblement une destination de choix pour bon nombre de touristes. L’année dernière, 9,3 millions d’entre eux avaient foulé le sol andorran, un nombre considéré comme inacceptable pour ce territoire pyrénéen.
Pour l’heure, les modalités précises de cette taxe ne sont pas arrêtées. Cette dernière n’affecterait ni les travailleurs transfrontaliers – 1500 d’entre eux vivent en Espagne, détaille le journal catalan – ni les touristes qui passent au moins une nuit en Andorre, indiquait Catalunya Ràdio sur son site, le 19 août.
Une crise du logement en Andorre
À noter que cette taxe s’inscrit dans un projet de loi approuvé fin juillet par l’exécutif et qui concerne « la croissance durable » et « le droit au logement » en Andorre, ajoute El Periódico. En effet, le surtourisme crée également des problèmes de logement pour la population andorranne, victime d’un sérieux bond spéculatif ces dernières années.
Ainsi, ce projet de loi prévoit en outre l’interdiction de nouveaux permis pour les logements à usage touristique ou encore l’expropriation temporaire des appartements vides, rapporte Capital. En Espagne, la ville de Barcelone a pris une mesure encore plus sévère au mois de juin. D’ici cinq ans, la cité catalane va interdire les locations d’Airbnb afin de « pouvoir remettre 10.000 logements sur le marché de la location et de la vente ».
La question du logement a été alimentée en Andorre par l’installation très médiatisée de youtubeurs espagnols fortunés, accusés d’alimenter la spéculation immobilière dans la principauté, relève le Courrier international.
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