Alors qu’Aliboron était devenu fou et dangereux et que sa propriétaire avait décidé de le faire euthanasier en désespoir de cause, il a finalement pu être sauvé après avoir été pris en charge par l’association Des Crins et des liens. Aujourd’hui, après un long processus, cet âne fait le bonheur de sa nouvelle propriétaire.
Âgé d’une dizaine d’années, Aliboron devenait fou seul dans son champ. Cet âne, négligé depuis plusieurs années, était même devenu extrêmement agressif. Il se sauvait, mordait les voisins, attaquait les chiens. Sa propriétaire, âgée, n’arrivait plus à le gérer et ne savait plus quoi faire. Aucune des associations qu’elle avait contactées n’avaient trouvé de solution. En désespoir de cause, elle s’était donc résolue à le faire euthanasier, a rapporté France 3 Régions.
C’est à ce moment que son vétérinaire a contacté l’association Des Crins et des liens. Selon Laurence David, présidente de l’association : « On a trouvé effectivement un âne très très agressif. Il m’a couchée par terre et m’a mordue très sérieusement, mais on a quand même décidé de tenter la réhabilitation. Et Aliboron nous a donné raison, parce que c’est effectivement devenu un âne adorable », a-t-elle déclaré.
Mais avant d’arriver à ce résultat, le chemin a été long. D’abord, il fallait passer par la castration. « Car les ânes ‘entiers’ sont plus agressifs, ils protègent leur territoire et attaquent les intrus », a précisé Laurence. Ensuite, il a fallu des heures de patience et de travail en « renforcement positif » à l’aide de la récompense alimentaire pour redonner à Aliboron confiance en l’humain, et afin de pouvoir mettre le licol, toucher ses pieds, etc. « Il avait des babouches, les sabots n’avaient pas été faits depuis des années », a indiqué Laurence.
À noter que le plus gros changement dans son comportement a eu lieu lorsqu’il a été retiré de son champ pour atterrir sur le terrain loué par l’association, où vivent déjà plusieurs chevaux. « Le fait de le sortir de son lieu de vie lui a fait vraiment du bien, mais surtout, il est tombé en amour avec les chevaux et surtout l’un d’entre eux, Nickel. À partir de là, la réhabilitation a été très rapide », a expliqué Laurence.
Depuis, Aliboron a également trouvé une nouvelle propriétaire, Christelle, qui adorait les ânes et avait envie d’en adopter un. Et tout va pour le mieux. Lorsqu’une personne s’approche de lui, il demande même des caresses. Une belle histoire qui se finit bien.
Selon Laurence, l’association Des Crins et des liens n’est pas une association de protection animale comme les autres. Elle privilégie avant tout le lien entre l’homme et l’animal : « Une relation respectueuse, une relation heureuse, c’est ce que l’on essaye de vivre et de proposer autour de nous. Beaucoup de problèmes viennent de la méconnaissance de l’animal », a-t-elle expliqué.
« On essaye d’apporter l’aide la plus adaptée possible pour que soit l’animal reste avec son propriétaire, soit il trouve une nouvelle famille d’adoption pour finir sa vie », a-t-elle conclu.
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