La maire PS de Paris Anne Hidalgo a refusé jeudi de demander le classement au titre des monuments historiques de la tour Eiffel, une proposition de la ministre de la Culture Rachida Dati, sa principale opposante au Conseil de Paris.
La Dame de Fer, emblème de Paris inauguré pour l’Exposition universelle de 1889, est seulement inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1964, ce qui offre un niveau de protection moindre.
« Non, je ne vais pas le demander », a assuré Anne Hidalgo sur TF1. L’élue socialiste a rappelé que c’est « André Malraux, le plus grand ministre de la Culture (…) qui lui-même avait écarté cette idée du classement ». Mme Hidalgo a demandé à Mme Dati « qu’elle s’acquitte de son dû » car l’État « doit encore 1,4 million d’euros pour les travaux de la Tour Eiffel », selon elle.
La tour, propriété de la mairie qui délègue la gestion à sa Société d’exploitation (Sete), « est mieux protégée avec ce que l’on y fait : on y met plus de 360 millions d’euros d’investissement » sur l’ensemble de l’actuel contrat de délégation de service public, a-t-elle rappelé.
Une gestion contestée
La semaine dernière, Rachida Dati avait plaidé pour que la tour Eiffel soit classée monument historique pour permettre à l’État « si nécessaire d’engager des travaux d’office ». La démarche peut être lancée par la Ville de Paris, par les services de la préfecture ou du ministère de la Culture.
Mme Dati a soulevé le sujet alors que la tour était fermée aux touristes en raison d’une grève de six jours. L’intersyndicale reprochait à la mairie une gestion financière non viable et des lacunes dans l’entretien du monument.
Si son concepteur Gustave Eiffel recommandait, pour éviter la rouille, de repeindre la tour « tous les sept ans », la tour n’a plus connu de repeinte complète depuis 2010. Une campagne de rénovation lancée en 2019 n’est pas encore allée à son terme en raison de la pandémie de Covid-19 et de surcoûts imprévus après la découverte de traces de plomb.
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