Des appels au calme ont été lancés samedi à Saint-Denis lors d’un rassemblement à la mémoire d’un adolescent de 14 ans tué au couteau mercredi, dans un contexte particulièrement tendu dans la plus grande ville de Seine-Saint-Denis.
Dans un froid intense mais sous un beau soleil d’hiver, plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux élus locaux, se sont retrouvées devant l’Hôtel de ville pour honorer la mémoire de Sedan, 14 ans.
L’adolescent a été poignardé à mort mercredi soir sur le quai de la ligne 13, à la station de métro Basilique de Saint-Denis.
« Je demande à tout le monde, à tous ses amis, pas de violence, pas de vengeance ! Pas au nom de Sedan, pas au nom de Saint-Denis, pas au nom d’un quartier qu’on s’approprie ! », a exhorté au micro le grand frère du défunt, Mory, devant une foule majoritairement composée de jeunes. Un jeune homme de 19 ans s’est rendu jeudi après-midi à la police judiciaire de Saint-Denis pour cet homicide. Sa garde à vue doit prendre fin samedi.
« Arrêter tout ça ! »
La mort de Sedan survient alors que les nerfs sont à vif dans la ville de 113.000 habitants, avec la multiplication d’altercations entre jeunes de différents quartiers ces derniers jours. Il n’est pas connu en l’état si le meurtre est directement lié à ces affrontements.
Le matin même du meurtre, un lycéen de Saint-Denis avait ainsi été grièvement blessé à la batte de base-ball dans une agression à proximité de son établissement scolaire. Il est actuellement plongé dans un coma artificiel.
« C’est devenu n’importe quoi, Saint-Denis ! Il y a des bagarres, il y a des morts. Faut arrêter tout ça ! », a déploré auprès de l’AFP un adolescent scolarisé dans le même collège que Sedan, présent à l’hommage avec des camarades.
Un arrêté anti-regroupements jusqu’à lundi
La mairie socialiste a pris un arrêté anti-regroupements valable jusqu’à lundi, et le dispositif policier a été préventivement renforcé dans les transports et sur tout le territoire de la commune. La municipalité a aussi appelé tous les parents à garder leurs enfants chez eux ce week-end.
« Nous voulons condamner le recours à la violence qui se diffuse malheureusement de plus en plus sous toutes ses formes », a déclaré à la tribune le maire PS Mathieu Hanotin, en pleurant le « drame absolu » qu’est la « mort d’un enfant ».
Vendredi encore, des « tentatives d’altercations » ont à nouveau eu lieu dans la ville, dont certaines au nom de la « vengeance », ce qui a conduit à une vingtaine d’interpellations préventives par les forces de l’ordre, selon M. Hanotin.
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