À Nice, une cavalière de la police municipale a sauvé la vie d’un retraité en lui prodiguant un massage cardiaque pendant 20 longues minutes, en attendant l’arrivée des secours.
Cette histoire remonte à il y a trois semaines, lorsque Michel Lejeune, un retraité de 74 ans, se promener avec sa femme : « On rentrait de la plage de l’Opéra, j’ai remarqué la brigade équestre au loin. J’ai eu le temps de le mentionner à ma femme et puis là, plus de son, plus d’image, rien », a raconté Michel à Nice-Matin.
« J’ai bien cru que j’avais perdu l’amour de ma vie. Il est tombé sur moi puis sur le trottoir. Pour moi, il était mort. J’ai crié, des passants ont alerté les cavalières en train de patrouiller qui sont arrivées directement », se remémore Martine, son épouse.
Ce jour-là, Victoria Vivier était parmi les cavalières : « Sur le coup, on entend des cris, on fonce sans savoir sur quoi on va arriver. L’avantage avec le cheval, c’est qu’à 2,50 m de hauteur, j’ai vu rapidement qu’il y avait quelqu’un à terre malgré les gens autour. Je suis partie au galop. Sur place, j’ai pratiquement sauté du cheval pour m’occuper de Michel », raconte la policière.
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Instinctivement, Victoria a entrepris un massage cardiaque : « Je n’avais jamais été confrontée à cette situation. Je me souvenais surtout de ma formation en école. Je comptais jusqu’à 20, je vérifiais le souffle, je recomptais, je vérifiais encore… » Un geste qu’elle a répété pendant 20 minutes, jusqu’à l’arrivée des pompiers.
« J’avais l’impression d’être dans un tunnel. Au bout, c’était la prise en charge des secours, mais jusqu’à ce moment-là, je n’avais pas le droit de lâcher. J’avais la vie de quelqu’un entre les mains. Il n’y avait rien qui pouvait me déconcentrer même si c’était intense et compliqué », se souvient Victoria.
Finalement, après l’arrivée des secours qui ont pris le relais, Victoria lâche enfin prise, avec une bonne nouvelle : « J’étais soulagée de savoir que son cœur était reparti. J’étais fière de me dire que j’avais accompli mon devoir. Finalement, c’est l’aboutissement de mon métier. J’ai choisi d’être policière pour porter secours aux personnes dans le besoin. »
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Sans ce massage cardiaque et l’oxygénation de son cerveau, Michel aurait pu avoir de grosses séquelles. Aujourd’hui, il peut « tenir une coupe de champagne sans trembler », clame-t-il avec le sourire. Pour lui, l’acte de Victoria a été digne du personnel du Samu : « 1 % des gens en arrêt cardiaque survivent. Peu de personnes sont formées, et le temps que les pompiers arrivent, il est parfois trop tard. J’ai eu de la chance qu’elle soit là. Ces minutes étaient plus que cruciales. »
Il a ajouté : « Je suis venu la remercier du fond de mon nouveau cœur. J’aimerais lui offrir plus que des cartes cadeaux. Je suis en vie et ça, ça n’a pas de valeur. »
De son côté, la cavalière de 29 ans, sortie il y a un an et demi de l’école, reste humble face à son geste héroïque. Mais pour son chef de brigade équestre, Cyril Perignat, c’est une véritable fierté de l’avoir dans son équipe : « On a été impressionnés par son courage et son professionnalisme. C’est aussi à travers ces événements qu’on voit l’efficacité d’une brigade équestre. »
« C’est une belle histoire et une belle aventure », a-t-il partagé.
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