Six policiers, dont plusieurs sont intervenus au Bataclan le 13 novembre 2015, demandent à rencontrer Yann Moix, l’écrivain polémiste qui a récemment accusé leur profession de « se victimiser », ont indiqué vendredi leurs avocats à l’AFP.
Maîtres Françoise Berrux et Séverine Millet ont fait part du souhait de leurs clients dans une lettre ouverte à l’écrivain.
« Nos clients ont pu se sentir offusqués par vos propos », « ils n’entendent pas polémiquer » mais « proposent de vous rencontrer au sein du cabinet, hors caméra » afin de « débattre, ou au moins que vous les écoutiez ».
« Ils pourraient vous faire part de leur quotidien professionnel et ne soyez pas étonné s’ils évoquent la nuit du 13 novembre 2015, lors de laquelle, en patrouille au sein de la BAC 94, ils sont arrivés les premiers sur place au Bataclan, scène d’horreur sans précédent », poursuivent les deux avocats.
« Yann Moix est évidemment ouvert à des échanges, formels ou informels, avec des policiers, particulièrement ceux intervenus dans des conditions épouvantables au Bataclan », a déclaré à l’AFP l’avocat de l’écrivain, Me Patrick Klugman.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé jeudi dans un tweet qu’il portait plainte contre l’écrivain après ses propos anti-policiers « injurieux et diffamatoires », qui ont suscité la colère des syndicats.
Une « démarche politique malheureuse plutôt qu’une construction juridique sérieuse », selon Me Klugman.
Le 22 septembre, le chroniqueur avait accusé les policiers de « se victimiser » et de « chier dans leur froc » face à l’insécurité, dans l’émission « Les terriens du samedi » sur C8.
Mardi, l’écrivain a regretté sur LCI « ces mots grossiers »: « Je disais avec des mots grossiers que je regrette, parce que c’est jamais bien les mots grossiers (…) J’ai manqué d’intelligence sur cette manière de s’exprimer. Personne n’est anti-flic dans cette histoire, être anti-flic n’a aucun sens et aucun intérêt ».
LG avec AFP
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