Si Nova est en vie, c’est parce que Mélina, l’éleveuse, a tout fait pour la sauver. La petite pouliche était mal positionnée dans le ventre de sa mère. Le vétérinaire, appelé en urgence, n’a rien pu faire et la jument a dû être emmenée jusqu’à la clinique du cheval à Grenade (Haute-Garonne). Une cagnotte a été mise en place pour régler la facture onéreuse de la césarienne.
La propriétaire des écuries de Lou Bayle, à Vira (Ariège), doit régler une facture de plus de 8000€. Elle a décidé de mettre une cagnotte en ligne, rapporte Ladépêche.fr. Sa jument, qui n’arrivait pas à mettre bas, a dû subir une césarienne, « une opération difficile pour un cheval ».
« Au bout de dix minutes, il n’y avait toujours qu’un pied de sorti »
Le 28 mars dernier, l’éleveuse avait rapidement vu que les choses ne se déroulaient pas normalement pour sa jument, en train de mettre bas. « Au bout de dix minutes, il n’y avait toujours qu’un pied de sorti », raconte-t-elle à nos confrères. Appelé en urgence, le vétérinaire a constaté impuissant qu’il ne pouvait rien faire.
Bien que les chances de voir naître un poulain vivant étaient faibles, Mélina a quand même tenté le tout pour le tout. Avec sa jument, elle a aussitôt pris la direction de la clinique du cheval de Grenade. Deux heures de route plus tard, l’animal a été pris en charge en urgence absolue. Les professionnels ont anesthésié la jument pour pratiquer sur elle une césarienne. Contre toute attente, elle et son poulain s’en sont sortis vivants. L’éleveuse a précisé que la clinique n’en avait pratiqué que trois auparavant, les poulains étant « morts à chaque fois ».
« La petite devrait être morte »
Mélina reconnaît avoir eu « énormément de chance ». « J’ai contacté une grande clinique vétérinaire de Belgique. On nous a dit : ‘On ne comprend même pas qu’elle soit en vie’ », souligne-t-elle. La propriétaire se console en voyant que Nova « ne montre pas de souffrance ». « Je suis épatée, éblouie par la nature. On va donc continuer les soins et l’avenir nous dira si les miracles existent », lance-t-elle, pleine d’espoir.
Mais si pour le moment « tout va bien », Mélina reste prudente car la pouliche, qui a été ramenée à Vira ce mardi, est toujours sous surveillance et reçoit encore des soins. Elle et la jument doivent par ailleurs rester dans un endroit isolé et au calme. Même si elle reconnaît qu’avoir emmené la jument dans cette clinique est une « aberration économique », elle admet en parallèle qu’ « humainement », elle ne pouvait « pas faire autrement ».
« C’est très touchant, la solidarité est énorme »
« On se met un peu plus dans la mouise », souffle-t-elle encore, raison pour laquelle elle a décidé de lancer cette cagnotte en ligne. « On a déjà subi la sécheresse et l’augmentation de la nourriture, cet imprévu est un vrai coup de massue supplémentaire. Alors s’il vous plait, si vous pouviez faire un petit geste… » est-il mentionné sur le site de la cagnotte. Cette dernière précise que « l’opération coûte environ 8000€ et les soins supplémentaires alourdiront la facture ».
« La clinique a fait un geste de -10 %, mais on est quand même à plus de 9000€ », se désole en effet l’éleveuse auprès de Ladépêche.fr. Cependant, pas moins de 5000€ ont déjà été récoltés et il reste 20 jours pour y participer. « C’est très touchant, la solidarité est énorme », conclut l’éleveuse, surprise par la générosité des gens.
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