Arrestation d’un chauffeur d’Uber pour cambriolage après avoir déposé ses clients à l’aéroport

12 avril 2019 23:20 Mis à jour: 12 avril 2019 23:22

SAN MATEO, Californie – La police a arrêté un chauffeur d’Uber qui est accusé d’avoir déposé ses clients à l’aéroport, puis d’être revenu chez ces derniers pour tenter d’entrer par effraction.

Les passagers auraient loué la maison par l’intermédiaire d’Airbnb.

La vidéo de surveillance installée à la sonnette a filmé un homme s’approchant de la porte d’entrée le 4 avril et s’éloignant ensuite. La police pense que l’homme s’est éloigné à cause de l’alarme de sécurité qui s’est déclenchée dans la maison.

L’homme a ensuite été filmé en train de s’introduire par effraction dans une maison voisine. Celle-ci a été saccagée et un certain nombre d’objets ont été volés.

Le suspect rôdant devant la maison de Rand Street à San Mateo, Californie, le 4 avril 2019. (Ring.com)

« [Il] avait mis le bazar dans toute la maison, c’était complètement sens dessus dessous. Il a déplacé tous les meubles et a aussi ouvert mon coffre-fort », a expliqué Scott, qui vit dans la maison avec sa petite amie Chana à KGO. Ils ont demandé au journaliste de ne les identifier que par leurs prénoms.

Chana a raconté à KGO que l’homme a passé quatre heures à saccager la maison et a été filmé en train de fouiller tous les sacs pour y prendre les objets de valeur – y compris des objets de famille que sa grand-mère avait sauvés pendant l’Holocauste.

Le suspect est vu quittant la maison de Rand Street à San Mateo, Californie, le 4 avril 2019. (Ring.com)

Scott a posté une vidéo du cambriolage sur internet, ce qui a permis à l’autre propriétaire de la voir et de la montrer à ses anciens invités.

Ceux-ci ont reconnu l’homme comme étant le chauffeur de Uber qui les avait déposés à l’aéroport.

Le lendemain, la police a pu utiliser cette information pour arrêter Jackie Gordon Wilson, 38 ans, dans une maison de Rancho Cordova, près de Sacramento. Une partie des biens volés a ainsi été retrouvée dans la maison et le suspect portait les mêmes vêtements que lors du cambriolage, visibles dans les vidéos.

J. G. Wilson a été accusé de cambriolage au premier degré, de tentative de cambriolage au premier degré et de résistance à l’arrestation.

CNN n’a pas été en mesure de communiquer avec l’avocat de J. G. Wilson pour obtenir ses commentaires.

« Nous avons retiré au chauffeur l’accès à l’application dès que nous avons été mis au courant des allégations et nous sommes prêts à aider la police dans son enquête », a déclaré Andrew Hasbun, directeur des communications d’Uber à CNN dans un communiqué.

L’incident survient au moment où les services de Ride-Hailing (VTC) tels que Uber et Lyft sont confrontés à des questions intenses sur la sécurité de leurs clients.

Samantha Josephson, étudiante à l’Université de Caroline du Sud, a été tuée le mois dernier après être montée par erreur dans une voiture qu’elle croyait être sa voiture Uber. L’entreprise Uber a déclaré dans une annonce être dévastée par ce « crime indicible » et qu’elle travaillait avec l’université pour « sensibiliser les campus universitaires à l’échelle nationale à cette question extrêmement importante ».

Uber a indiqué qu’elle prévoyait de lancer une campagne de sensibilisation visant ses passagers sur les réseaux sociaux dans les semaines à venir et qu’elle achèterait des pages publicitaires dans les journaux universitaires.

Un procès intenté vendredi à Los Angeles allègue qu’Uber n’a pas fait assez pour avertir les femmes contre une série de viols commis par de faux chauffeurs Uber.

L’entreprise a déclaré dans un communiqué qu’elle « travaille depuis plusieurs années avec les forces de l’ordre locales, y compris la police de Los Angeles, pour sensibiliser le public sur la manière d’éviter les faux conducteurs de covoiturage ».

« En 2017, nous avons lancé une campagne nationale pour rappeler aux clients de s’assurer qu’ils montent bien dans la bonne voiture en vérifiant les informations, comme la plaque d’immatriculation, la marque et le modèle de la voiture correspondant à ceux figurant dans l’application. Ces rappels importants ont fait partie de nos conseils de sécurité, et notre équipe d’application de la loi discute régulièrement de cette question avec des organismes de partout au pays. »

Précautions concernant le covoiturage

Les responsables de la police de San Mateo ont exhorté les gens à faire particulièrement attention lorsqu’ils utilisent des applications en covoiturage.

« Faites attention à l’endroit où le chauffeur vient vous chercher et où il vous dépose », a averti la police. « Par exemple, si vous utilisez le covoiturage jusqu’à l’aéroport, le chauffeur saura que vous serez absent de chez vous pendant plusieurs jours. »

La police a également exhorté les usagers à « vérifier deux fois (leur) application de co-voiturage pour (s’) assurer que la plaque d’immatriculation, la marque, le modèle et la couleur de la voiture sont bien ceux que l’application (leur) a communiqués ».

Les clients devraient également, avant de monter à bord de la voiture, prendre une photo de la plaque d’immatriculation et du véhicule, sur avis de la police.

« Ne montez pas dans une voiture et ne donnez pas votre nom au chauffeur avant d’avoir demandé : ‘Pour qui êtes-vous là ?’ Si le conducteur ne peut pas identifier votre nom, ne montez surtout pas à bord », a conseillé la police.

La police a aussi dit : « Faites confiance à votre instinct ! Si vous n’êtes pas à l’aise avec le comportement ou les commentaires du conducteur ou si vous sentez que quelque chose cloche, ne montez pas dans cette voiture. Si vous êtes déjà dans la voiture, demandez au chauffeur de s’arrêter, et descendez. Ensuite, appelez les secours /le 112 en Europe. »

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