Une femme du comté de Hennepin, au Minnesota (États-Unis), a escroqué plusieurs migrants clandestins d’origine hispanique en août en leur disant qu’ils obtiendraient un visa spécial s’ils déclaraient avoir été blessés lors d’un vol. Pour cela, elle les coupait avec des objets pointus, en les faisant payer pour ses « services ».
La femme de 36 ans, nommée Yuridia Hernández Linares, fait face à des accusations pour avoir obtenu des avantages de ses victimes en les escroquant à l’aide de subterfuges, d’astuces et d’autres moyens, en facturant pour ses manœuvres un montant supérieur à 4 500 €, indique le rapport judiciaire qui a été fait contre elle.
Police Chief Greg Weber: Alleged Robberies on Anderson Lakes Parkway Did Not Occur https://t.co/DIRsckiejK
— Eden Prairie PD (@EdenPrairiePD) 19 novembre 2019
Les enquêteurs ont commencé à soupçonner Mme Linares lorsqu’ils ont trouvé d’étranges similitudes dans deux cas de vol qualifié signalés au poste de police local.
Le premier cas a été un vol dans lequel deux personnes ont été blessées par un objet tranchant. Les plaignants ont déclaré que l’agresseur était venu par derrière avec un couteau, avait pris le portefeuille de l’une des prétendues victimes et l’avait blessée. Ces événements ont été rapportés le 20 août.
Le second cas est survenu le 30 août, lorsque deux autres personnes ont signalé un vol à main armée alors qu’elles se promenaient près d’un McDonald’s. Toutes deux ont déclaré qu’elles se rendaient chez une amie qu’elles appelaient « Judy » ; les enquêteurs ont appris que les informations sur cette femme concordaient avec celles de Mme Linares.
La police a décidé d’installer des caméras de sécurité dans la zone et de publier la situation des vols sur Internet pour avertir les criminels présumés et la communauté.
Le message clé de la publication était le suivant : « Il est important de garder à l’esprit que le fait de signaler faussement un crime ou de fournir sciemment de faux renseignements à un agent de police dans l’État du Minnesota est un crime. » Il semble que les agents se méfiaient déjà des plaignants. Ce contenu se trouve sur le site officiel de la police.
Le mois qui a suivi le signalement des vols qualifiés, les victimes présumées ont demandé un visa qui est habituellement délivré aux victimes d’actes criminels, note le rapport.
Lorsque les enquêteurs ont fouillé les téléphones portables des victimes, ils ont trouvé le numéro de téléphone de Yuridia Hernández Linares, ce qui a conduit à un interrogatoire au cours duquel les fausses victimes ont admis avoir fait de fausses déclarations à la police.
Trois des personnes qui avaient porté plainte ont déclaré que l’accusée leur avait dit qu’elle savait comment elles pouvaient obtenir les « papiers » (le visa) en simulant une agression. La femme leur a également indiqué qu’elle avait des liens avec quelqu’un du service de police d’Eden Prairie.
Mme Linares a facturé environ 1 800 € à chacune des quatre personnes pour les aider à obtenir leur visa. Elle leur a également dit qu’il fallait deux personnes dans chacun des cas pour mettre au point les vols à main armée. L’une des personnes impliquées a déclaré que l’accusée l’avait blessée avec un cutter, elle et une autre personne, pour simuler les blessures du vol.
Ces blessures ont été l’une des causes qui ont incité les enquêteurs à se concentrer sur Mme Linares, chacune de ces coupures étant superficielle et n’affectant que la peau des plaignants.
Les quatre personnes escroquées par Mme Linares ont admis, tel que noté à la fin du rapport de police, qu’elles avaient commis le faux vol par crainte de la femme et des autorités de l’immigration.
La femme fait face à des accusations de fraude et à une peine maximale de 10 ans de prison ou à payer environ 18 000 € de caution.
Le portail d’information d’Eden Prairie a partagé les déclarations du chef de police Greg Weber : « Avec l’annonce de ces accusations, je veux que la communauté d’Eden Prairie sache que les vols à main armée qui ont été rapportés le long de la promenade des lacs Anderson le 25 octobre 2015, le 20 août 2019 et le 30 août 2019 ne se sont pas produits. »
« J’ai félicité les policiers d’Eden Prairie, les enquêteurs et tous ceux qui ont aidé dans ces affaires, pour leur travail acharné et leur diligence. Je tiens également à remercier la communauté d’Eden Prairie pour sa confiance et sa patience », a ajouté l’agent.
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