La Pologne a arrêté un Bélarusse soupçonné d’espionnage pour le compte de Moscou dans le cadre d’un « réseau d’espionnage russe » soupçonné d’avoir voulu « faire dérailler des trains d’aides pour l’Ukraine », a déclaré vendredi le gouvernement polonais.
Le ministère polonais des Affaires étrangères a exigé de Minsk qu’il « clarifie d’urgence cet incident (…) et de mettre fin à toute provocation le long de la frontière » entre le Bélarus et la Pologne, membre de l’Otan.
Le gouvernement a précisé dans un communiqué, que l’homme avait « en partie » plaidé coupable. « Le Bélarusse Mikhaïl A. a participé à la reconnaissance d’installations militaires et de ports. Il a également mené des activités de propagande pour la Russie », a écrit le ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Kaminski sur Twitter, rebaptisé « X ».
Le 16e détenu en lien avec le réseau d’espionnage
Il a précisé que cet homme était la 16e personne détenue en lien avec ce réseau d’espionnage présumé. Varsovie, un allié clef des Occidentaux dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie, avait annoncé fin juin l’arrestation d’un joueur de hockey sur glace russe qui évoluait dans le championnat national, dans le cadre de l’enquête sur ce réseau présumé.
Selon le gouvernement polonais, l’homme bélarusse est arrivé en Pologne en 2021 et « a maintenu des contacts avec des citoyens de la Fédération de Russie qu’il rencontrait à Saint-Pétersbourg et en Crimée ». « L’homme changeait souvent de moyen de communication et détruisait les traces de ses activités criminelles », a ajouté le gouvernement dans un communiqué vendredi, précisant que le suspect de 39 ans avait plaidé « en partie coupable ».
Ce réseau d’espionnage présumé était chargé notamment « de préparatifs pour faire dérailler des trains d’aides à l’Ukraine » ainsi que « du développement de sentiments anti-ukrainiens et contre l’aide de la Pologne à l’Ukraine ». La Pologne a fait part de nouvelles inquiétudes concernant d’éventuelles provocations en provenance du Bélarus voisin, qui accueille désormais des mercenaires russes du groupe Wagner. En début de semaine, Varsovie a annoncé que deux hélicoptères militaires bélarusses avaient violé l’espace aérien polonais, ce qui a incité ce pays de l’Otan à renforcer sa frontière orientale. M. Kaminski a annoncé jeudi un renforcement des capacités de surveillance dans cette zone.
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