Le député La France insoumise Sébastien Delogu a brandi mardi dans l’hémicycle de l’Assemblée un drapeau palestinien au cours de la séance des questions au gouvernement, provoquant une interruption de séance par la présidente Yaël Braun-Pivet qui a dénoncé un comportement « inadmissible ».
Tensions au plus haut à l’Assemblée nationale qui ont atteint leur paroxysme lors des « Questions au gouvernement ». Évoquant la situation au Proche-Orient, la présidente du groupe écologistes Cyrielle Chatelain a qualifié Gabriel Attal de « minable », selon le Figaro.
Puis, alors que le ministre Franck Riester répondait à une question de la députée LFI Alma Dufour sur la situation à Gaza, M. Delogu s’est levé, muni d’un drapeau palestinien. Face au tumulte, la présidente Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance.
Elle a annoncé à la reprise de la séance qu’elle convoquait « immédiatement » un bureau de l’Assemblée « pour pouvoir statuer sur le cas de M. Delogu ».
Violente altercation verbale
Le tumulte s’est poursuivi salle des Quatre Colonnes, où une violente altercation verbale est intervenue entre le député LFI David Guiraud et le LR Meyer Habib. « Ce monsieur est un porc, il fait honte à la France », a lancé le premier, « espèce de pourriture », a répondu le second. Les huissiers se sont interposés entre les deux hommes.
« La présidente a eu raison. On ne pouvait pas rester en séance publique avec une telle provocation. C’est la dernière étape d’une stratégie de brutalisation du débat publique. M. Delogu préfère la stratégie du coup politique plutôt que la stratégie de paix au Proche-Orient. Il ne fait progresser en rien la paix au Proche-Orient », a réagi le député Mathieu Lefèvre (Renaissance), président du groupe d’amitié France-Israël.
Sur X, le président de LR Éric Ciotti s’est dit « indigné » de l’attitude de M. Delogu. » Les Insoumis n’ont qu’un but : flatter une hypothétique clientèle électorale à quelques jours des européennes. Quand condamneront-ils les barbares du Hamas ?? », a-t-il commenté.
Interrogé par la presse, M. Delogu a affirmé que son geste était une « initiative personnelle ».
Le règlement de l’Assemblée prévoit des sanctions contre tout membre « qui se livre à des manifestations troublant l’ordre ou qui provoque une scène tumultueuse ». Suite à la réunion extraordinaire du Bureau de l’Assemblée nationale, une « censure avec exclusion temporaire » de 15 jours à l’égard de Sébastien Delogu a été adoptée, l’ensemble des députés de droite et de la majorité présidentielle ayant voté pour.
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