L’auteur de l’attaque au couteau survenue en février dernier à la gare de Lyon à Paris a été entendu le 7 mai par une juge d’instruction. Il a expliqué que le jour des faits, il voulait s’en prendre à de « vrais Français », souhaitant « venger » son grand-père.
L’homme de 32 ans qui a soudainement attaqué au couteau des passants dans la gare de Lyon le 3 février dernier vers 7 h 30 avait prémédité son acte, rapportent nos confrères de BFMTV qui ont pu consulter ses propos. Souhaitant se venger du peuple français, le suspect a notamment assuré devant la juge d’instruction ce mardi qu’il ne se serait pas attaqué à une personne de couleur noire.
Pour venger son grand-père
Souffrant de problèmes psychiatriques depuis sa plus tendre enfance, le suspect est né au Mali et a vécu ses premières années entouré de ses parents et de sa fratrie, avant d’être isolé de sa famille à l’âge de 11 ans. Il a expliqué avoir ensuite vécu dans trois villes maliennes différentes et s’être également rapproché de son grand-père, avant de quitter son pays d’origine en 2012.
L’aïeul lui aurait raconté avoir été enrôlé de force par la France et avoir subi des violences lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est ainsi que serait né le désir de vengeance chez le mis en cause, qui n’a pas pu expliquer à la juge d’instruction quelles souffrances précises son grand-père avait subies.
Ayant vécu en Italie d’août 2016 à janvier 2024, il a d’abord tenté de rentrer en France en 2018. Toutefois, ce n’est qu’en février dernier qu’il y est parvenu, muni d’un titre de séjour émis en 2019, nous précise BFMTV. Notons que l’assaillant a par ailleurs été interné trois fois en Italie pour des raisons psychiatriques.
S’en prendre à de simples citoyens français
Il a précisé précisant qu’il n’aurait pas attaqué une personne de couleur noire, étant donné que, même si elle a la nationalité française, elle est seulement « naturalisée ». Pour mener à bien le but sanglant qu’il s’était fixé, il s’est donc procuré un couteau, à défaut d’une machette, la veille de passer à l’acte.
Estimant qu’Emmanuel Macron était trop protégé, il a préféré s’en prendre à de simples citoyens français. Commettre une attaque était, selon lui, le seul moyen de faire parvenir son message au gouvernement français. Il a également souligné qu’il aurait aimé être reçu par le chef de l’État.
« Lucide » au moment de l’attaque
Le 3 février, le trentenaire est parvenu à blesser trois personnes, dont deux légèrement et une autre gravement. Une fois interpellé, il a été mis en examen pour « tentatives d’assassinats aggravées ».
Lors de son arrestation, il a été pris en charge par l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Les médecins ont indiqué qu’il n’était pas en état de décompensation au moment de l’attaque mais était au contraire « lucide », un point que le suspect lui-même a confirmé. Le Malien avait par ailleurs un traitement pour ses problèmes psychiatriques. Il a assuré avoir toujours pris ses médicaments, hormis le jour des faits.
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