L’enquête sur l’attaque mortelle dans la basilique de Nice se poursuit. Un troisième homme, proche du suspect interpellé le vendredi 30 octobre, a été placé en garde à vue.
L’homme âgé de 33 ans était présent lors de la perquisition des policiers au domicile du deuxième suspect – il est soupçonné d’avoir été en contact avec l’assaillant la veille des faits. « On essaie de clarifier son rôle dans tout ça », a précisé la source judiciaire.
Le deuxième individu, âgé de 35 ans, a été interpellé vendredi à Nice entre 18H30 et 19H00, et placé en garde à vue. Jeudi, un premier suspect âgé de 47 ans avait été arrêté après avoir été vu aux côtés de l’agresseur sur des images de vidéosurveillance la veille de l’attaque. Il est toujours en garde à vue ce samedi matin.
Attentat au couteau à Nice : un troisième homme placé en garde à vue via @francebleu https://t.co/XhwR3wljiu
— France Bleu Azur (@francebleuazur) October 31, 2020
D’éventuels complices ?
Les enquêteurs cherchent à déterminer si l’assaillant a pu bénéficier de complicité, et notamment comment il s’est procuré les deux téléphones retrouvés dans un sac contenant des effets personnels. Les deux portables sont en cours d’exploitation.
D’après les premiers éléments de l’enquête, l’assaillant, Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans, est arrivé à Nice « 24 ou 48 heures » avant l’attaque au couteau, qui a fait trois morts, selon une source proche de l’enquête.
Jeudi, à 08H29, il est entré dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, dans le centre-ville de Nice, où il a égorgé une femme de 60 ans, Nadine Devillers, et le sacristain Vincent Loquès, âgé de 55 ans. Une mère de famille brésilienne de 44 ans, Simone Barreto Silva, poignardée à plusieurs reprises, est décédée dans un restaurant à proximité où elle s’était réfugiée.
Brahim Issaoui, maîtrisé par une équipe de la police municipale qui a fait feu sur lui à plusieurs reprises, a été conduit grièvement blessé à l’hôpital Pasteur de Nice. Inconscient, il n’a pu être entendu par les enquêteurs.
Antécédents judiciaires de droit commun de violence et de drogue
Le migrant avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, au centre de la Tunisie, où il vivait avec sa famille. Arrivé clandestinement en Europe par l’île italienne de Lampedusa le 20 septembre, il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l’Italie, le 9 octobre dernier. Selon sa mère, Brahim Issaoui, réparateur de motos, faisait la prière depuis deux ans et demi. « Il ne sortait pas et ne communiquait pas avec les autres », a-t-elle dit.
En Tunisie, Brahim Issaoui avait des antécédents judiciaires de droit commun de violence et de drogue, selon la justice tunisienne qui a également ouvert une enquête.
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