Si elle vit recluse dans un bois non loin de Carcassonne (Aude), c’est parce qu’elle souffre d’électro-hypersensibilité. Cette femme de 60 ans a construit une cabane, mais sans toutefois demander l’accord de la Direction départementale des territoires et de la mer. Pour cela, elle a été jugée ce samedi 11 septembre 2021.
Nadiane, une femme de 60 ans, vit seule dans une maisonnette de 30 m², située dans les bois aux environs de Quillan, non loin de Carcassonne, rapporte La Dépêche. Elle a dû opter pour ce mode de vie, dans un espace naturel tranquille qui ne possède ni eau, ni électricité, ni gaz, en raison de son électro-hypersensibilité. Mais la soixantenaire, ancienne peintre en bâtiment, n’a jamais demandé d’autorisation légale auprès de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) pour vivre dans ce lieu.
« Elle n’embête personne et n’a pas d’autre lieu où aller »
L’affaire est remontée aux oreilles de la DDTM par le biais d’une potentielle acheteuse du terrain, elle-même électrosensible. Cette dernière, très contrariée de n’avoir pas pu acquérir la parcelle, avait alors dénoncé Nadiane. Le journal indique en outre que ce terrain est situé sur une zone sur laquelle « il ne faut absolument pas toucher au boisement ».
Quillan. Carcassonne: electrosensitive, she is forced to live « as in the Middle
Ages » (Finding Languedoc). A victim of electro-hypersensitivity that can cause
him violent headaches, burns and discomfort, Nadiane, 60, lives alone in the
woods around Qui… https://t.co/tKtJst7wyo— Finding Languedoc (@FindinLanguedoc) September 11, 2021
La soixantenaire a donc été convoquée, ce samedi 11 septembre 2021, devant le tribunal correctionnel de Carcassonne. Bien qu’elle ne se soit pas rendue à son audience, Nadiane était représentée par son avocat. Installée sur ce terrain depuis 2004, elle est reconnue comme adulte handicapée. Son avocat estime qu’il y a prescription des faits, la cabane ayant été construite il y a plus de six ans. Ce dernier a également souligné lors de l’audience que Nadiane « vit comme au Moyen Âge, dans une grande précarité », ajoutant qu’elle n’embêtait personne et n’avait « pas d’autre lieu où aller ».
« Si chacun se met à construire ce qu’il veut, là où il le veut, ça devient l’anarchie »
Cependant, à l’issue de cette audience, la procureure de la République a exigé la démolition de la petite maison isolée, mais également de la cabane en plastique et de la serre de 30 m², expliquant que « si chacun se met à construire ce qu’il veut, là où il le veut, ça devient l’anarchie ». Le tribunal a mis en délibéré sa décision au 26 novembre prochain, indique Le Point.
Nadiane avait pourtant trouvé le remède à son hypersensibilité électromagnétique, une pathologie invisible provoquant aussi bien des migraines, comme c’est le cas pour la soixantenaire, que des palpitations cardiaques, des étourdissements ou encore de la fatigue et des nausées.
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