« Aujourd’hui ton violeur, demain ton docteur » : la faculté de médecine de Tours accusée d’avoir protégé un étudiant

Par Emmanuelle Bourdy
3 mai 2022 22:57 Mis à jour: 3 mai 2022 22:57

Dans une affaire qui remonte à septembre 2020, un étudiant de la faculté de médecine de Tours avait été mis en examen pour viol et agressions sexuelles. Cependant, il a pu poursuivre ses études à l’université de Limoges. L’administration est accusée d’avoir protégé l’accusé en réagissant tardivement. Une enquête est en cours.

Une affaire mettant en cause un étudiant en médecine a resurgi à la faculté de médecine de Tours. Mis en examen pour viol et agressions sexuelles en septembre 2020, après avoir fait deux mois de détention provisoire, le jeune étudiant d’une vingtaine d’années a été remis en liberté sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’apparaître en Indre-et-Loire, rapporte Le Parisien. L’étudiant a cependant été autorisé à poursuivre ses études à l’université de Limoges (Haute-Vienne),et il a même fait un stage en gynécologie. Ce fait a choqué les plaignantes, qui soupçonnent l’administration d’avoir étouffé l’affaire, le suspect étant fils de médecins connus de Tours.

Les plaignantes « bouleversées par cette impunité »

Si le scandale a refait surface récemment, c’est parce que des affiches ont été placardées, à la mi-avril, par le groupe Action féministe Tours, sur les murs de la faculté. Ces collages mentionnaient : « Aujourd’hui ton violeur, demain ton docteur. » Le message a ensuite été largement relayé via les réseaux sociaux.

Maître Marc Morin, l’avocat de quatre des cinq plaignantes, a souligné que ces dernières « sont bouleversées par cette impunité ». Le président de l’université de Tours, Arnaud Giacometti, a été accusé par les féministes de négligence et de complaisance, soulignent nos confrères. Si celui-ci a apporté son soutien aux victimes, il se défend de leurs accusations en mettant en avant la présomption d’innocence.

L’université de Limoges a affirmé qu’elle n’était pas au courant de l’affaire

Quant à l’université de Limoges, elle a assuré ne pas avoir été mise au courant d’une quelconque sanction disciplinaire à propos de cet étudiant soupçonné de viol. Concernant le stage en gynécologie qui lui a été attribué, elle précise que c’est l’algorithme du système informatique qui a choisi ce stage, qui par ailleurs est obligatoire.

Une enquête, menée par l’inspection générale de l’éducation (IGESR), est en cours. Le Parisien précise que le doyen de la faculté de médecine, Patrice Diot, a de son côté déposé plainte pour les dégradations à l’université et pour diffamation.

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