Sur demande des dirigeants aborigènes de la région Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara, près de 10 000 chameaux vont être abattus en Australie depuis des hélicoptères.
D’après un ordre des dirigeants autochtones dans les terres d’Anangu Pitjantjatjara (AYP), à partir de ce mercredi 8 janvier et durant cinq jours, des tireurs professionnels placés dans des hélicoptères vont devoir abattre des milliers de chameaux sauvages en Australie du Sud.
Pourquoi un tel massacre alors que l’on compte plus de 500 000 espèces disparues par les feux ? Cette cause qui s’avère indispensable est due à la sècheresse et s’explique, d’après les autorités, par le fait que ces animaux consomment d’énormes quantités d’eau et créent d’importants dégâts en pénétrant dans les villages à la recherche de n’importe quelle source, s’abreuvant directement dans les réservoirs, les robinets et toute eau disponible.
« Nous nous sommes retrouvés coincés dans des conditions épouvantables, avec la puanteur, la chaleur, alors que les chameaux détruisent les barrières et s’approchent des maisons pour tenter de boire l’eau des dispositifs d’air conditionné », a déclaré Marita Baker, membre du conseil d’administration de l’APY à The Australian.
1,5 million de chameaux
L’accroissement des populations de chameaux, combiné à la sécheresse, constitue un danger pour les animaux eux-mêmes, ceux-ci se battant pour de l’eau ou mourant de soif. Des sources d’eau potable se retrouvent également contaminées par les cadavres des chameaux.
Importés à la fin du 19e siècle en Australie, les camélidés abandonnent les déserts pour migrer vers les villes. Ils seraient actuellement entre un million et un million et demi en Australie. La solution souvent privilégiée pour lutter contre leur invasion resterait donc le tir à la carabine.
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