Le géant du commerce électronique Amazon vient de lancer une nouvelle technologie qui facilite grandement l’inscription à son service de paiement par paume. Le système déjà existant aux États-Unis permet de payer une transaction dans une boutique par simple scan de la paume de la main. Cette récente mise à jour de sa technologie ravive les inquiétudes des experts en matière de protection de la vie privée, certains y voyant un asservissement numérique digne d’Orwell.
Amazon a annoncé le 28 mars qu’il venait de lancer une nouvelle application permettant aux nouveaux utilisateurs de son service de paiement biométrique Amazon One de s’inscrire depuis leur domicile (sans avoir à se rendre dans un magasin physique) en prenant une simple photo de leur main et en la téléchargeant sur les serveurs d’Amazon.
« Jusqu’à aujourd’hui, les clients devaient se rendre dans un lieu physique pour passer leur main sur un appareil Amazon One et s’inscrire au service », a expliqué l’entreprise dans un communiqué de presse. « Désormais, ils peuvent s’inscrire à Amazon One depuis leur domicile, leur lieu de travail ou autre. »
Amazon pense que cela simplifiera grandement les choses en magasins et en boutiques, car celles-ci auront des files d’attente plus rapides et une « expérience en magasin plus fluide », selon Amazon, qui a installé ses Palm-Scan dans de nombreux points de vente aux États-Unis et les a utilisés dans plus de 8 millions de transactions.
Lorsqu’Amazon a présenté son service de paiement biométrique pour la première fois en 2020, un certain nombre d’experts de la protection de la vie privée ont tiré la sonnette d’alarme, certains qualifiant l’idée de « terrifiante » car il existe peu de lois obligant les grandes entreprises technologiques à garantir la sécurité des données personnelles sensibles, ou qui les empêchent de vendre ces données à des tiers ou de les exploiter d’une autre manière.
Aujourd’hui, le lancement de la nouvelle application d’Amazon suscite une nouvelle vague de critiques, Amazon étant connue pour ses fuites de données clients, ou pour les avoir utilisées de façon douteuse.
Une grande partie des nouvelles critiques porte sur le fait qu’Amazon facilite la collecte d’un plus grand nombre de données personnelles, et que celles-ci pourraient, potentiellement, être exploitées par un système de surveillance et de contrôle social basé sur le recours aux technologies.
Amazon n’a pas répondu à nos questions.
Bétail numérique
James Lindsay, fondateur de New Discourses, et expert en sécurité numérique, a déclaré à Epoch Times que ce développement constituait une indication supplémentaire que l’on se dirige vers un « asservissement numérique » via la technologie, en raison de la mise en place de toute une série de nœuds, notamment les monnaies numériques des banques centrales, le revenu de base universel, et les systèmes de crédit social à la chinoise.
Selon lui, le risque d’un « asservissement numérique » via toute une constellation de mécanismes technologiques est réel. On le voit, dit-il, avec le système chinois de crédit social, qui permet à l’État communiste, obsédé par le contrôle et la surveillance, de punir et de récompenser les gens en fonction de leur comportement. Ce système est copié dans un certain nombre de pays.
« Nous n’avons pas encore mis le système chinois en œuvre dans son intégralité », a-t-il ajouté. « Si nous l’avions fait, nous n’aurions pas cette conversation. »
M. Lindsay estime qu’Amazon veut transformer les gens en « esclaves numériques » et en « bétail numérique ».
Selon lui, les technocrates rejettent l’humanité des gens et considèrent les consommateurs comme des animaux domestiqués qu’il faut traire pour générer des profits ou que l’on peut exploiter à d’autres fins.
« Je dis donc que les technocrates vont mettre en place un système où nous serons comme du bétail pour eux, des centres de données à récolter », a-t-il écrit dans l’un des messages.
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