La ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, a demandé lundi des « sanctions » contre les correcteurs grévistes du baccalauréat, qualifiant leur action de « faute ».
« Je pense qu’il faut qu’il y ait des sanctions », a déclaré Mme Gourault sur le plateau d’Audition Publique (LCP-Public Sénat-AFP-Le Figaro).
« C’est Jean-Michel Blanquer (le ministre de l’Éducation) qui décidera. Mais je ne peux pas croire que l’on puisse laisser cela sans sanction », a-t-elle insisté au sujet de la grève inédite de certains correcteurs opposés à sa réforme du bac.
Rappelant avoir été « prof » d’histoire-géo durant « 25 ans en terminale », la ministre issue du MoDem a assuré qu’il ne lui serait « jamais venu à l’idée de ne pas corriger une copie pour démontrer mon mécontentement ».
« Je ne comprends pas quand on est professeur que l’on puisse faire ça. C’est comme si un médecin refusait de soigner un malade », a-t-elle martelé, en évoquant « une faute ».
Affirmant que M. Blanquer ne « méprise absolument personne », Mme Gourault a aussi déploré que les grévistes « créent le trouble en ne corrigeant pas les copies » puis « derrière ils disent que ce sera un bac au rabais ».
Pour contraindre le gouvernement à rouvrir des négociations sur les réformes du lycée et du bac qu’ils dénoncent, des professeurs ont refusé de saisir les notes des candidats mais aussi, pour certains, de rendre les copies.
En déplacement en Gironde lundi, Jean-Michel Blanquer a assuré que la première journée de l’oral de rattrapage s’était « passée conformément à ce qu’on souhaitait ».
D. S avec AFP
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