Soupçonné d’avoir tué la chatte Rosa, un homme comparait devant le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin). Une avocate qui s’est déplacée de Marseille compte faire de ce procès un « symbole » de la cause animale.
D’après 20 minutes, les faits remonteraient au mois de mai dernier. Une chatte âgée de 3 ans qui vit dans la commune d’Innenheim dans le Bas-Rhin est portée disparue.
La propriétaire du félin soupçonne son voisin d’avoir porté des coups mortels à l’animal après l’avoir vu dans la nuit depuis sa fenêtre. Depuis, le corps de Rosa n’a jamais été retrouvé. Elle porte plainte.
Face aux policiers, le voisin reconnaît avoir porté des coups à l’animal mais pas l’avoir tué.
L’homme comparaît ce mercredi au tribunal correctionnel de Saverne, pour acte de cruauté envers un animal domestique. La plaignante sera représentée par Me Gharbi-Terrin, une avocate marseillaise venue spécialement pour cette affaire.
Isabelle Gharbi-Terrin « PROCÈS POUR ACTES DE CRUAUTÉ LE 11 SEPTEMBRE A SAVERNE. Je m’appelais ROSA, j’étais une petite chatte tigrée, (..) larguée avec ma fratrie sous une palette, sans eau ni nourriture jusqu’à ce que mort s’ensuive. Un monstre m’a tuée. J’avais 3 ans. » pic.twitter.com/cg153k2UCo
— VB (@20320Vero) July 31, 2019
Un procès comme si c’était une affaire aux Assises
« Je vais plaider au nom de Rosa », indique à 20 Minutes l’avocate. La pénaliste, qui s’est spécialisée dans les affaires de défenses animales, est venue spécialement de Marseille.
« Il faut prendre ce procès comme si c’était une affaire aux Assises », déclare-t-elle. « Cette chatte avait des sentiments, comme un être humain ».
Sa cliente est plongée dans « un profond chagrin. Il ne faut pas que Rosa soit morte pour rien ».
D’après l’article 515-14 du Code civil, depuis 2015, les animaux domestiques sont considérés comme des « êtres vivants doués de sensibilité » et non plus comme des meubles.
Des militants de la cause animale ont créé une page sur Facebook intitulée « Justice pour Rosa » et plusieurs associations se sont portées partie civile au procès.
Le prévenu encourt jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.
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