De brefs affrontements ont opposé des militants radicaux aux forces de l’ordre, samedi à La Rochelle, après la dislocation d’un des cortèges de la deuxième journée de manifestation contre les « bassines », des réserves d’irrigation contestées, ont constaté des journalistes de l’AFP.
L’un des deux cortèges partis en direction du port de commerce, le plus jeune et virulent, dans lequel se trouvaient 2000 personnes dont 400 « black blocs » selon une source policière, a fait demi-tour vers 14h00 en se disloquant après une charge des gendarmes. Une course-poursuite s’est alors engagée entre des manifestants et les forces de l’ordre, avec barricades, feux de poubelles, dégradations, jets de projectiles et tirs de grenades lacrymogènes.
Une gendarme blessée et cinq manifestants blessés
Selon le parquet de La Rochelle, une gendarme a été blessée par brûlure et cinq manifestants, blessés légèrement, ont été pris en charge. Plusieurs commerces ont été dégradés ou pillés, des abribus et panneaux publicitaires détruits, un manifestant a été interpellé dans un Ehpad.
C’est le chaos à #LaRochelle
Les #Blackbloc pillent, cassent et attaquent les #FDO avec des mortiers et des pavés.
Ils veulent rallier le port de La Pallice.
Tout notre soutien aux #policiers et #gendarmes.#Megabassines
🎥 @CLPRESSFR
pic.twitter.com/JanPYBlQpw— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) July 20, 2024
Un second cortège calme et familial, composé de 3000 personnes, avait longé la côte depuis le centre-ville pour s’approcher à pied, certains en kayaks, du terminal agro-industriel du port de La Pallice, cible de la journée pour les organisateurs qui revendiquent plus de 6000 manifestants au total.
Après ces heurts, les deux cortèges se sont retrouvés en bord de mer, une source policière ne totalisant plus que 3500 personnes présentes vers 15h00. « On rentre petit à petit vers le centre-ville car on a gagné, c’est décidé », a alors lancé un membre de l’organisation au porte-voix, abandonnant l’idée de rejoindre le port de commerce face au dispositif policier.
Sur le retour, des échauffourées ont encore éclaté, avec tir de feux d’artifice côté manifestants, gaz lacrymogène et canon à eau côté forces de l’ordre. Cette deuxième journée de mobilisation visait cependant à dénoncer les grands acteurs de la filière céréalière, associés à la construction des réserves d’eau contestées et à un « accaparement » de l’eau par l’agro-industrie.
Six personnes placées en garde
Selon le parquet de La Rochelle, six personnes ont été placées en garde à vue depuis le début de la journée, commencée par une brève incursion dans le port de commerce de manifestants, délogés dans le calme par les gendarmes.
Vendredi, une première manifestation avait avorté dans la Vienne quand des grenades lacrymogènes lancées par les gendarmes près du cortège.
Ces manifestations ont lieu dans le cadre du « Village de l’eau », organisé jusqu’à dimanche à Melle (Deux-Sèvres) par le collectif « Bassines Non Merci », les mouvements écologistes Les Soulèvements de la Terre et Extinction Rébellion, l’union syndicale Solidaires et l’association altermondialiste Attac, avec la participation de 120 structures militantes.
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