Belgique : les cinq chiens qui ont attaqué l’enfant de 7 ans, qui est mort des suites de ses blessures, ont été euthanasiés

Par Emmanuelle Bourdy
14 janvier 2025 11:47 Mis à jour: 14 janvier 2025 16:26

Attaqué par des chiens de l’élevage familial, des malamutes de l’Alaska, un enfant de sept ans est décédé des suites de ses blessures. Les faits se sont produits la semaine dernière à Quévy (Belgique). Les canidés ont depuis été euthanasiés.

Aodren, un garçon de 7 ans, a été mortellement attaqué par des chiens appartenant à l’élevage de Malamutes de l’Alaska de sa famille, d’après le parquet de Mons-Tournai, comme le relate le média belge La DH. Lorsque le drame est survenu à Goegnies-Chaussée, dans la commune de Quévy près de Mons, l’enfant était en train de nourrir la meute avec sa mère.

« Un chien s’est attaqué à lui, les quatre autres ont tous suivi »

Aodren avait pourtant l’habitude de nourrir les chiens de l’élevage familial mais ce jeudi 9 janvier, cinq Malamutes d’Alaska de moins d’un an se sont jetés sur l’enfant, alors même que cette race n’est pas considérée comme dangereuse. Présente au moment des faits, la mère d’Aodren a tenté de s’interposer entre les chiens et son fils mais ce dernier était « déjà physiquement très affecté par l’attaque des chiens lorsqu’elle est parvenue à reprendre le contrôle de la situation », précisent nos confrères belges. Transporté aux urgences d’Epicura à Hornu, le jeune garçon n’a malheureusement pas pu être sauvé, souligne Sudinfo.

Kerian, le grand frère d’Aodren, a confirmé que le jour de ce tragique accident, un premier chien s’est d’abord attaqué à son petit frère. « Les quatre autres ont tous suivi. Ma maman a essayé de les séparer. Mais elle n’a pas réussi », a-t-il poursuivi.

Les chiens euthanasiés « présentaient un risque probant pour la sécurité publique »

Quant aux cinq chiens responsables de sa mort, ils ont été euthanasiés samedi dans après-midi, « avec l’accord de la famille », a précisé à l’agence de presse Belga David Volant, le bourgmestre de Quévy. « Les chiens, qui avaient été vus par deux vétérinaires comportementalistes, présentaient un risque probant pour la sécurité publique », a-t-il ajouté.

« On a pris la décision d’euthanasier les cinq chiens impliqués. Une attaque de chiens, ça peut arriver à tout moment et ça n’a rien à voir avec une race particulière. Ça reste simplement un animal. On ne sait pas ce qu’il se passe dans leur tête. Ils ne savent pas ce qu’ils font », a commenté le grand frère d’Aodren, ainsi que le relaye La Voix du Nord.

Le parquet s’est saisi du dossier. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte et elle devra déterminer pour quelles raisons ces cinq canidés se sont précipités sur Adroen. La mère, légèrement blessée, était encore en état de choc lorsqu’elle a été auditionnée, ce vendredi matin.

Un compte bancaire a été ouvert

Au sein de l’école dans laquelle Adroen était scolarisé, une cérémonie d’hommage a été organisée ce lundi en début d’après-midi, avec notamment un lâcher de ballons pour clore l’événement. Une centaine de personnes y ont assisté, dont des membres de la famille d’Aodren ainsi que le bourgmestre, comme le relate encore Sudinfo. « Nous voulons rappeler tout ce qu’Aodren nous a apporté », a commenté lors de cet hommage la directrice de l’Ecole Libre du Sacré-Coeur de Givry, Stéphanie Quesne. « Ce moment que nous partageons est empreint de tristesse mais nous voulons lui dire à quel point nous ne l’oublierons pas », a-t-elle ajouté.

Pour soutenir la famille du petit défunt, un compte bancaire a été ouvert, comme l’a expliqué l’Ecole Libre du Sacré-Coeur de Givry sur sa page Facebook. « Chers parents, pour répondre à l’élan d’entraide exprimé par beaucoup d’entre vous, un numéro de compte a été ouvert afin de permettre à ceux qui le souhaitent de soutenir la famille d’Aodren dans cette période si douloureuse », a indiqué la directrice sur le réseau social, ajoutant que l’équipe éducative tenait à remercier tous ceux qui ont exprimé des « marques de réconfort et de bienveillance » au cours des derniers jours. « Votre soutien nous a été précieux pour continuer à accompagner les enfants avec attention et douceur. »

Une cellule psychologique a par ailleurs été mise en place afin d’accompagner les jeunes camarades d’Aodren dans cette épreuve.

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