Un homme de 23 ans qui a reconnu avoir tué par balle un jeune de 17 ans pour « une futilité », dimanche soir dans le quartier de Planoise à Besançon, a été mis en examen et écroué mercredi pour assassinat, a annoncé le procureur.
Un autre protagoniste de cette affaire qui se trouvait avec lui au moment des faits a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour « complicité d’assassinat », alors que trois autres personnes, initialement placées en garde à vue, ont été remises en liberté.
Dimanche soir, un jeune homme de 17 ans connu de la justice a été abattu « d’un tir en plein coeur » au pied d’un immeuble du quartier sensible de Planoise, a déclaré le procureur de Besançon, Etienne Manteaux, lors d’une conférence de presse.
L’auteur du coup de feu, arrivé en voiture, avait pris la fuite à pied, alors que le conducteur refusait de quitter les lieux. Ce dernier ignorait que son passager était armé et a « procédé à une tentative de massage cardiaque pour tenter de réanimer la victime », selon le procureur.
Les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon, co-saisie avec la sûreté départementale, ont localisé et interpellé le suspect le lendemain chez la mère de sa compagne.
« Il a admis être le tireur et a conduit les enquêteurs à l’endroit où il avait jeté l’arme dans le Doubs, un Smith and Wesson 22 long rifle », a précisé M. Manteaux.
Mineur tué par balle à Besançon Planoise : le lien avec le trafic de stupéfiants n’est pas établi à ce stade de l’enquête explique Etienne Manteaux, procureur de la République pic.twitter.com/J1OI5iqGWu
— France 3 Franche-Comté (@F3FrancheComte) May 20, 2020
Cet habitant du quartier de Planoise, connu de la justice pour des faits de trafic de stupéfiants, « a évoqué un problème de regard, un problème d’égo, un motif totalement futile au vu du drame », selon le magistrat qui exclu à ce stade un lien avec le trafic de stupéfiants qui gangrène le quartier.
« La résolution de l’affaire a été rapide car il y avait des témoins et une personne – le conducteur – qui est restée sur place, ça a été déterminant », a noté le directeur adjoint départemental de la sécurité publique, Benilde Moreau.
« On commence à bien connaître le fonctionnement du quartier » ce qui permet de « progresser vite dans les enquêtes », a abondé Régis Millet, commandant de la police judiciaire de Besançon.
La vie de ce quartier sensible a été rythmée entre novembre 2019 et mars 2020 par des affrontements armés entre bandes rivales pour le contrôle du trafic de drogue. Cette guerre de territoires a fait un mort, un jeune homme de 23 ans, et une dizaine de blessés par balles.
Quinze personnes suspectées d’être impliquées dans cette guerre de clans ont été mises en examen début mars.
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