Force est de constater que Joe Biden ne veut pas comprendre d’où viennent les prix élevés de l’essence ni que ses politiques ont contribué au problème.
« Si les compagnies pétrolières investissaient leurs bénéfices dans leurs opérations à des taux historiques, l’Amérique produirait plus de pétrole aujourd’hui et les prix seraient encore plus bas. Plutôt que de donner un répit aux Américains, elles renvoient leurs bénéfices excédentaires aux actionnaires et aux dirigeants », a écrit Biden sur Twitter le 3 novembre.
Biden rend les compagnies pétrolières américaines responsables de l’augmentation du prix de l’essence que les Américains voient à la pompe. Cependant, les stations‑services n’ont pas simplement décidé d’augmenter les prix collectivement. Le prix payé est basé sur ce que l’essence coûte aux stations‑services. Ainsi, lorsque le prix mondial du pétrole augmente, le prix à la pompe augmente également, et le consommateur en ressent la différence.
Les prix du pétrole sont déterminés par trois facteurs : l’offre et la demande, le coût de production et les prévisions du marché. L’offre mondiale de pétrole est fortement influencée par le volume de pétrole que les membres de l’OPEP acceptent d’extraire. Lorsque l’OPEP réduit sa production, le prix du pétrole augmente. Lorsque l’OPEP augmente sa production, le prix du pétrole diminue. Le pétrole est vendu sur les marchés mondiaux sous forme d’enchères, de sorte que le prix est également influencé par la demande mondiale et le ressenti du public.
Pendant les confinements, la consommation de pétrole a diminué. La demande de pétrole a fortement baissé et les prix ont chuté. Cela s’explique par le fait que l’OPEP a prévu un certain niveau de demande pour 2020 sur la base des chiffres de 2019 et a produit ce niveau d’offre. L’OPEP n’avait pas prévu les confinements. Le surplus d’essence a donc entraîné une baisse des prix à la pompe.
L’année 2020 a commencé avec le pétrole brut brent se vendant à 70 dollars le baril. Mais le prix a chuté à 9,12 dollars le baril au milieu des confinements américains. À un moment, les prix sont devenus négatifs, à ‑37 dollars le baril.
La disposition du public peut également faire grimper les prix du pétrole. La surabondance de pétrole, qui a maintenu les prix du pétrole à un niveau bas en 2020, a commencé à s’atténuer en été, avec l’assouplissement des restrictions Covid. La demande a augmenté, et les prix ont commencé à remonter lentement vers 49 dollars le baril. Puis, avec l’anticipation d’une diminution des restrictions et l’augmentation de la demande en 2021, les prix ont grimpé jusqu’à 51 dollars le baril. À la mi‑2021, les volumes de production de pétrole et les prix se sont normalisés.
Avance rapide jusqu’en 2022, et les prix du pétrole se sont envolés dès le début de la guerre en Ukraine. En mars, les prix du pétrole ont grimpé à près de 120 dollars le baril. Maintenant que le public est las de lire des articles sur la guerre en Ukraine, les prix du pétrole recommencent à baisser. Le 3 novembre, le prix du pétrole est tombé à un peu plus de 92 dollars.
La façon dont un président compétent pourrait faire face à la hausse des prix du pétrole est de s’engager auprès de l’Arabie saoudite et des autres pays de l’OPEP, et de les convaincre d’augmenter la production pour faire baisser le prix du pétrole. L’ancien président Donald Trump l’a fait lorsqu’il a rencontré les dirigeants saoudiens. L’accord actuel avec l’Arabie saoudite est que les États‑Unis lui fournissent des armes et lui permettent d’acheter la dette du gouvernement américain avant qu’elle ne soit mise aux enchères.
Concernant les mesures intérieures, Biden a fermé le pipeline Keystone, qui, selon les démocrates, n’est pas la cause de la hausse des prix de l’essence, car le pipeline n’était pas encore utilisé. Cependant, la fermeture de l’oléoduc a réduit l’offre future de 900.000 barils. De plus, les investisseurs ont perdu 12 milliards de dollars, ce qui a découragé tout nouvel investissement dans l’expansion de la production pétrolière sous l’administration Biden. Biden a pris des mesures pour restreindre les nouvelles locations des terres fédérales pour extraire du pétrole et du gaz, une mesure qui devrait coûter au public 670 milliards de dollars sur 20 ans. Les consommateurs en paieront le prix à la pompe. L’administration Biden fait également pression en faveur d’une interdiction de la fracturation, un procédé qui augmente l’offre et réduit le coût du pétrole.
Pour augmenter l’offre et maintenir les prix bas, le président doit encourager les compagnies gazières à augmenter leur production. Sous l’administration Trump, en 2019, la production pétrolière nord‑américaine a atteint un niveau record. Le point que Biden oublie, c’est que les compagnies pétrolières américaines sont des entreprises privées qui dépendent du marché. Elles cherchent à maximiser leurs profits comme toute bonne entreprise.
Dans son tweet et lors de nombreuses conférences de presse, Biden a exigé que les compagnies pétrolières réinvestissent leurs bénéfices dans l’expansion de la production pétrolière. Si les compagnies pensaient pouvoir gagner plus d’argent en agissant ainsi, elles le feraient. Mais l’augmentation de la production nécessite des milliards de dollars d’investissements initiaux pour obtenir des bénéfices plus importants à l’avenir. Les entreprises sont moins susceptibles de prendre ce risque face à une administration qui adopte des lois visant à restreindre l’utilisation des combustibles fossiles.
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