Le président Joe Biden est prêt à annoncer au dirigeant chinois Xi Jinping que Pékin doit respecter les règles et normes internationales établies, aujourd’hui, le 16 novembre, lors d’une réunion en visioconférence.
« C’est l’occasion pour le président Joe Biden de dire directement au président Xi Jinping qu’il attend de lui qu’il respecte les règles du jeu, ce que font les autres nations responsables dans tous les domaines, de la technologie au commerce en passant par les institutions internationales et les voies navigables internationales », a déclaré un haut responsable de l’administration Biden lors d’une conférence téléphonique avec les journalistes organisée le 14 novembre.
Selon le fonctionnaire, Biden devrait faire part de ses préoccupations concernant les pratiques commerciales déloyales de la Chine, les violations des droits de l’homme, les menaces pesant sur l’ordre international fondé sur des règles, et le « comportement coercitif et provocateur du régime à l’égard de Taïwan », entre autres.
« Il continuera à faire part au président Xi Jinping de ses préoccupations quant aux violations des droits de l’homme par la Chine », a déclaré le fonctionnaire.
En ce qui concerne le commerce bilatéral, le fonctionnaire a déclaré : « Je ne m’attends pas à ce que les tarifs douaniers figurent à l’ordre du jour. »
La Chine et les États-Unis se livrent à une « concurrence acharnée », a-t-il poursuivi, et il est nécessaire de mettre en place un « engagement de haut niveau » pour s’assurer que « la concurrence ne débouche pas sur un conflit ».
Joe Biden devrait parler à Xi Jinping « de l’importance de délimiter la compétition avec des garde-fous de bon sens, de garder les lignes de communication ouvertes et de s’assurer que nos conversations restent substantielles et non symboliques », selon le fonctionnaire.
« Cette réunion a pour but de poursuivre nos efforts afin de gérer cette compétition de manière responsable, et non de convenir d’un résultat ou de quelque chose en particulier « , a ajouté le fonctionnaire.
Cette rencontre bilatérale intervient moins d’une semaine après la consolidation de l’autorité de Xi Jinping au sein du Parti communiste chinois (PCC), après l’adoption par le Comité central, au 11 novembre, d’une résolution historique, la troisième de ce type en un siècle d’histoire du Parti.
La résolution, qui place Xi Jinping sur un piédestal semblable à celui de ses deux puissants prédécesseurs Mao Zedong et Deng Xiaoping, lui donne en fait la possibilité d’obtenir un nouveau mandat pour une durée de cinq ans l’année prochaine, il pourra ainsi prolonger son règne jusqu’en 2027 au moins. Xi Jinping est devenu le chef suprême du régime en 2012.
Avant la réunion prévue lundi, les deux chefs d’État se sont téléphoné deux fois cette année. Depuis que Biden a pris ses fonctions au mois de janvier, ils ne se sont pas encore rencontrés en personne.
On s’attend à ce que Xi Jinping place Taïwan en tête de ses priorités lors de son entretien avec Biden, dans la mesure où les médias d’État chinois Global Times et China Daily ont publié des éditoriaux soulignant l’importance de la question de Taïwan lors de la réunion.
Le Global Times a écrit que les États-Unis « devraient prendre du recul par rapport à la question de Taïwan et faire preuve de retenue », car « la question de Taïwan est la ligne rouge ultime de la Chine ». Le journal a ajouté que la Chine « a intensifié ses préparatifs en vue d’un conflit militaire de part et d’autre du détroit de Taïwan ces dernières années. »
Le China Daily a affirmé qu’il espérait que Biden puisse sortir de la réunion en se rendant compte que « Pékin est résolu à réaliser la réunification nationale dans un avenir proche, quel qu’en soit le coût » en ce qui concerne Taïwan.
Le régime chinois considère Taïwan, pays indépendant dans les faits doté de son propre gouvernement et de sa propre armée, comme une partie de son territoire qui doit être rattachée au continent, par la force si nécessaire. En octobre, le ministre de la Défense de Taïwan a annoncé que le régime chinois pourrait organiser une invasion à grande échelle sur l’île autonome d’ici 2025.
Le haut fonctionnaire de l’administration a également donné l’alarme en déclarant que la réunion avait également pour objectif « d’indiquer clairement à Pékin qu’il ne faut pas déformer notre propre position, ce qui s’est produit à plusieurs reprises ». Le fonctionnaire n’a pas donné plus de détails.
Le fonctionnaire a rejeté l’idée selon laquelle des questions telles que le changement climatique et la sécurité en matière de santé devraient s’immiscer dans les liens bilatéraux. Ces derniers mois, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, et le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Wang Wenbin, ont laissé entendre que la coopération sino-américaine sur le changement climatique dépendrait d’une modification par Washington de certaines mesures concernant la Chine.
« La Chine adoptant des mesures audacieuses sur un problème existentiel comme le changement climatique sert ses intérêts et c’est ce que font les nations responsables ; ce n’est pas une faveur pour nous », a déclaré le fonctionnaire, avant d’affirmer que le fait de travailler ensemble sur des questions comme le changement climatique ne « modifierait pas la nature des relations bilatérales. »
« Nous rejetons catégoriquement le lien entre la coopération sur les questions transnationales et les relations bilatérales. »
La réunion devrait durer plusieurs heures, selon le fonctionnaire.
« L’administration Biden ne cherche pas à changer la Chine par un engagement bilatéral. Nous pensons que ce n’est pas réaliste. Nous essayons plutôt de façonner l’environnement international d’une manière qui nous soit favorable, ainsi qu’à nos alliés et partenaires. »
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