L’administration Biden prévoit réimposer une interdiction de voyage pour la plupart des citoyens non américains entrant aux États-Unis depuis le Royaume-Uni, la majorité des autres pays européens ainsi que le Brésil, a déclaré la porte parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.
Cette mesure vise à « réduire la propagation du Covid-19 par les voyages, d’autant plus que nous constatons l’apparition de variantes qui se propagent plus rapidement dans le monde », a déclaré Mme Psaki, qui a précisé que l’Afrique du Sud serait ajoutée à la liste.
L’année dernière, des scientifiques britanniques ont découvert une nouvelle variante du virus du PCC, le nouveau coronavirus à l’origine du Covid-19, qui se propagerait plus rapidement que la souche initiale apparue en Chine continentale en 2019. Les autorités ont également sonné l’alarme au sujet d’une souche du virus du PCC apparue récemment en Afrique du Sud.
« Nous ajoutons l’Afrique du Sud à la liste des restrictions en raison d’une variante inquiétante qui s’est déjà propagée au-delà de ce pays », a déclaré la Dre Anne Schuchat, directrice adjointe principale des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), dans un entretien accordé à Reuters le 25 janvier.
Le CDC « met en place cette série de mesures afin de protéger les Américains, aussi que pour réduire le risque de propagation de ces variantes et d’aggravation de la pandémie actuelle », a déclaré Mme Schuchat.
Récemment, le CDC a déterminé que l’Afrique du Sud « connaît une transmission soutenue et généralisée de personne à personne » de la souche B.1.351 du virus, tandis que le Brésil a sa propre variante connue sous le nom de B.1.1.28.1, selon une proclamation de Joe Biden sur le site web de la Maison Blanche, qui liste les exemptions à l’interdiction de voyage.
Le président Donald Trump avait annulé les restrictions de voyage au Brésil et en Europe le 18 janvier dernier. La proclamation de Joe Biden annulera le décret de M. Trump.
Tous les passagers entrant aux États-Unis devront avoir subit un test de dépistage au plus tard 72 heures avant l’heure prévue de leur vol en direction des États-Unis, selon Mme Psaki.
Outre la plupart des pays européens ainsi que le Brésil et l’Afrique du Sud, les États-Unis limitent également les voyages en provenance de Chine et d’Iran.
Le 22 janvier, le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que des preuves existent à l’effet que la variante B.1.1.7 identifiée l’année dernière en Angleterre est associée à un taux de mortalité plus élevé.
« Nous avons été informés aujourd’hui qu’en plus de se propager plus rapidement, il semble maintenant que des preuves existent à l’effet que la nouvelle variante, celle qui a été découverte pour la première fois à Londres et dans le sud-est [de l’Angleterre], pourrait être associée à un taux de mortalité plus élevé », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 22 janvier. La variante, a-t-il dit, pourrait être jusqu’à 30 % plus mortelle que le virus du PCC initial.
Selon M. Johnson, sur 1 000 personnes âgées de 60 ans ou plus atteintes de la souche originale du Covid-19, environ 10 personnes pouvaient en mourir. Toutefois, ce nombre pourrait être de 13 ou 14 personnes sur 100 000 individus âgés de 60 ans et plus atteints de la nouvelle variante B.1.1.7.
Jusqu’à présent, la variante britannique a été découverte dans une douzaine d’États américains, dont les États de New York, de l’Illinois et de la Californie.
Début janvier, le ministre britannique de la santé Matt Hancock a déclaré à la BBC que la variante trouvée en Afrique du Sud pourrait être davantage problématique.
« Je suis incroyablement inquiet de la variante sud-africaine, et c’est pourquoi nous avons pris de telles mesures pour restreindre tous les vols en provenance d’Afrique du Sud », a-t-il déclaré. « Il s’agit d’un problème très, très important (…) encore plus problématique que la nouvelle variante britannique ».
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