L’ancien président Bill Clinton a admis qu’une modification de la loi de New York sur le « droit au logement » s’imposait, alors que de hauts fonctionnaires de l’État ont tiré la sonnette d’alarme sur l’arrivée d’immigrés clandestins dans la ville de New York ces derniers mois.
« C’est cassé. Nous devons y remédier… cela n’a aucun sens », a déclaré l’ancien président à l’animateur John Catsimatidis lors de l’émission « Cats Roundtable » diffusée dimanche sur la radio WABC.
Il a ajouté : « Ils viennent ici, et nous sommes censés héberger les personnes qui ne peuvent pas obtenir de permis de travail pendant six mois. Nous devons changer cela. Ils doivent travailler. Ils doivent commencer à travailler, à payer des impôts et à payer leur part. La plupart de ces personnes n’ont aucun intérêt à bénéficier de l’aide sociale. »
Le président Clinton n’a pas abordé directement la question relative au récent afflux d’immigrants clandestins à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Les républicains et les syndicats de contrôle des frontières ont affirmé que les politiques menées par l’administration Biden avaient entraîné une hausse de l’immigration clandestine, surtout depuis que cette administration a mis fin à un certain nombre de règles édictées par l’administration Trump.
Toutefois, avec l’augmentation récente du nombre d’immigrés clandestins à New York, le président Joe Biden et les démocrates devront faire face à des retombées politiques, a-t-il ajouté.
« Les démocrates ont perdu suffisamment de sièges à New York suite à la réaction au problème de la criminalité ici et au sentiment que – nous n’avions pas – nous, mon parti, n’avions pas adopté une approche judicieuse en la matière », a-t-il affirmé. « Le vote d’alternance est favorable au bon sens et à la résolution des problèmes. »
En outre, il a ajouté que le système d’immigration américain était « conçu pour accueillir environ 400.000 » personnes et que le gouvernement fédéral « devrait construire davantage de logements de l’autre côté du Rio Grande », c’est-à-dire au Mexique.
« Gardez les gens là-bas et laissez-les entrer le plus rapidement possible s’ils vont dans un endroit où nous savons qu’ils pourront trouver un emploi et qu’ils seront les bienvenus », a souligné l’ancien président, ajoutant que les États-Unis ont « un taux de natalité négatif » et suggérant que cette situation ne peut être améliorée que par une immigration de masse.
Cette proposition présente certaines similitudes avec les protocoles de protection des migrants de l’ancien président Donald Trump, ou la politique de « rester au Mexique », qui exige que certains demandeurs d’asile présumés retournent au Mexique dans l’attente d’une procédure d’immigration. Le président Biden a mis fin à la politique de Trump en avril 2022, après qu’un juge l’ait invalidée.
« Si cela se produit, le seul moyen de maintenir la croissance de l’économie est de faire appel à des immigrants ou à des machines », a soutenu l’ancien gouverneur de l’Arkansas.
Plus de 110.000 immigrés clandestins sont entrés dans la ville de New York depuis avril 2022, selon les rapports. Certains fonctionnaires de la ville et de l’État ont fait valoir que la loi sur le « droit au logement » ne devrait s’appliquer qu’aux personnes déjà sans abri vivant dans la ville, et non aux immigrés clandestins.
« À l’origine, le droit au logement était réservé aux sans-abri, aux personnes atteintes du sida, puis il a été étendu aux familles », a indiqué le mois dernier la gouverneure Kathy Hochul, qui a ajouté : « Mais il n’a jamais été question d’un droit universel illimité ou d’une obligation pour la ville de loger littéralement le monde entier ».
Au cours du week-end dernier, Mme Hochul a critiqué la politique frontalière des États-Unis et a estimé qu’elle était « trop ouverte » quant au passage des clandestins. Elle a affirmé que davantage d’agents frontaliers devraient être engagés pour interpeller les immigrés clandestins.
« C’est trop ouvert pour le moment », a souligné la gouverneure lors de l’émission « Face the Nation » diffusée sur la chaîne CBS dimanche dernier. « Nous voulons que le Congrès impose une limite quant aux personnes autorisées à franchir la frontière », a-t-elle ajouté.
« Des gens venus du monde entier se frayent un chemin en disant simplement qu’ils ont besoin d’un asile, et la majorité d’entre eux semblent se retrouver dans les rues de New York, ce qui constitue un véritable problème pour cette ville », a poursuivi la gouverneure.
Toutefois, certains républicains ont indiqué que les commentaires de Mme Hochul et d’autres démocrates concernant les frontières n’étaient que des réactions à des sondages négatifs.
« Kathy Hochul voit les mêmes sondages que nous, et elle et les démocrates de New York sont en chute libre », a souligné la présidente de la Conférence républicaine de la Chambre des représentants, Elise Stefanik (Parti républicain – État de New York), dans un récent communiqué.
Les commentaires du président Clinton ont suscité la réaction d’Elon Musk, qui a écrit sur sa plateforme de médias sociaux lundi qu’« ils l’ont littéralement demandé », en référence à la ville de New York, qui est un État sanctuaire autoproclamé pour les immigrés clandestins.
M. Musk, propriétaire de X et de Tesla, s’est récemment rendu au Texas, près de la frontière, et a retransmis son voyage en livestream la semaine dernière.
« Nous avons effectivement besoin d’un mur et nous devons exiger des gens qu’ils aient un semblant de preuve pour demander l’asile afin d’entrer, car tout le monde le fait », a déclaré Musk. « Il s’agit d’un bidouillage que vous pouvez trouver sur Google pour savoir exactement ce qu’il faut dire ». J’en saurai plus lorsque je me rendrai à Eagle Pass, peut-être dès demain. »
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