Selon le milliardaire Bill Gates, dans les 20 prochaines années, il y a 50% de chances pour qu’une pandémie apparaisse, et ce, en raison du « changement climatique ».
Gates a fait ses prédictions dans une interview accordée sur le site espagnol elDiario.es, lors d’une visite d’une journée en Espagne le 26 mai.
« La population humaine augmente, et nous envahissons toujours plus d’écosystèmes. C’est pourquoi j’ai calculé qu’il y avait 50% de chances que nous ayons une pandémie d’origine naturelle dans les 20 prochaines années, à cause du changement climatique », a déclaré Gates, précisant que la pandémie pourrait être un type de coronavirus, de grippe, ou « autre chose ».
« Il pourrait s’agir d’un virus créé par l’homme, par un bioterroriste qui l’aurait conçu et l’aurait fait circuler intentionnellement. C’est un scénario très effrayant parce qu’il pourrait essayer de le propager dans plusieurs endroits à la fois. »
Gates a suggéré qu’un « investissement plus important » était nécessaire dans la lutte internationale contre les virus, et qu’il fallait élargir l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Ce que je propose nécessiterait une augmentation de 25% du budget de l’OMS, et avec cela, nous aurions une équipe d’environ 3000 personnes aux profils différents. Je l’appelle l’équipe GERM (Global Epidemic Response and Mobilization). »
La Fondation Bill-et-Melinda-Gates est l’organisation qui mobilise le plus de fonds privés dans les questions de santé mondiale. Elle a consacré 1,79 milliard de dollars à des initiatives de santé mondiale en 2020 et a financé environ 10% des coûts de fonctionnement de l’OMS en 2020-21.
Les commentaires de Bill Gates font écho à une proposition formulée dans son livre intitulé « Comment éviter la prochaine pandémie », publié en avril. Il y propose un financement annuel d’un milliard de dollars pour faire fonctionner le GERM dans le cadre d’un pacte mondial de surveillance des menaces de pandémie.
La variole du singe « progresse rapidement »
L’appel de Gates en faveur de l’élargissement de l’OMS arrive alors que des amendements sont examinés pour modifier son règlement. Si ces amendements étaient adoptés, le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus aurait un pouvoir de décision unilatéral lui permettant de déclarer une urgence de santé publique dans n’importe quel pays du monde.
Entre-temps, l’OMS a publié une déclaration selon laquelle la situation concernant la variole du singe « évolue rapidement », d’autres cas devraient être identifiés « à mesure que la surveillance s’étend ». Un porte-parole a fait savoir que l’OMS n’était pas inquiète par un risque de pandémie mondiale pour le moment.
« La situation évolue rapidement et l’OMS s’attend à ce que d’autres cas de [variole du singe] soient identifiés alors que les mesures de surveillance s’étendent dans les pays non endémiques, ainsi que dans les pays connus pour être endémiques qui n’ont pas signalé de cas récemment », a déclaré l’OMS le 29 mai, en précisant que le virus a été enregistré dans 23 pays non endémiques.
Ce n’est pas la première fois que Gates prédit une pandémie mondiale.
En 2015, Gates a déclaré qu’une pandémie représentait une cause potentielle de mort massive plus probable qu’une guerre.
« Si quelque chose tue plus de 10 millions de personnes au cours des prochaines décennies, il est plus probable que ce soit un virus hautement contagieux qu’une guerre », avait-il déclaré dans un Ted Talk en 2015.
Depuis 2021, Gates insiste sur la mise en place de « germ games » [« simulations microbiennes »] pour s’entraîner à surveiller et à répondre aux virus.
« Il faudra probablement environ un milliard de dollars par an pour financer un groupe de travail sur les pandémies au niveau de l’OMS, qui assure la surveillance et réalise ce que j’appelle des ‘simulations microbiennes’ pour s’entraîner », a déclaré Gates en 2021 lors d’un entretien avec think tank Policy Exchange. « Vous vous dites, OK, et si un bioterroriste propageait la variole dans 10 aéroports ? Vous savez, comment le monde réagirait-il à cela ? »
Plus tard en 2021, la Nuclear Threat Initiative (NTI : Initiative sur la menace nucléaire) s’est associée à la Conférence sur la sécurité de Munich pour réaliser un exercice de simulation semblable à celui élaboré par Gates. La NTI a effectué une simulation prévoyant l’apparition du virus de la variole du singe en mai de cette année.
« À la fin de la simulation, dans la pandémie fictive, il y a plus de 3 milliards de cas et 270 millions de décès à travers le monde », indique la NTI.
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