L’agence britannique de lutte contre la criminalité, la NCA, a annoncé vendredi examiner l’implication d’entreprises britanniques dans le retentissant scandale de blanchiment autour de la banque danoise Danske Bank. « La NCA (National Crime Agency, ndlr) est au courant de l’utilisation d’entreprises enregistrées au Royaume-Uni dans cette affaire et travaille en ce moment sur ce sujet », a déclaré un porte-parole de l’agence.
La filiale estonienne est au centre du scandale
Selon le porte-parole , « la menace que représente le recours à des structures britanniques pour le blanchiment d’argent est largement reconnue et la NCA travaille avec ses partenaires en lien avec le gouvernement pour limiter la capacité des criminels à les utiliser à cette fin ».
Selon le Financial Times, qui a révélé l’intérêt de la NCA pour cette affaire, les entités britanniques étaient les mieux représentées, juste derrière les russes, parmi les clients étrangers de la branche estonienne de Danske Bank. Cette filiale estonienne est au centre du scandale, puisque selon la banque danoise qui a commandé un rapport indépendant, elle a vu transiter entre 2007 et 2015 quelque 200 milliards d’euros à travers les comptes de 15.000 clients étrangers non-résidents en Estonie.
Plusieurs dizaines de milliards d’euros d’argent sale
Une part importante de ces fonds a été jugée suspecte, ce qui pourrait porter la somme d’argent sale à plusieurs dizaines de milliards d’euros, provenant essentiellement de Russie. Cette affaire fait l’objet d’une enquête du parquet financier de Copenhague et de l’autorité danoise des marchés financiers.
Danske Bank, dont le directeur général a démissionné mercredi, a avoué « savoir que certains clients de la branche estonienne présentaient de forts risques ». Elle a fermé les portefeuilles des non-résidents en 2015 mais risque une amende de plusieurs milliards de couronnes danoises.
DC avec AFP
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