Blinken appelle Israël et le Hamas à saisir la dernière chance de mettre fin à la guerre de Gaza

Le secrétaire d'État s'est de nouveau rendu en Israël le 19 août, poussant les deux parties à parvenir à un accord de cessez-le-feu et de libération des otages

Par Jack Phillips
20 août 2024 19:22 Mis à jour: 20 août 2024 19:23

Le 19 août, le secrétaire d’État Antony Blinken a averti que les efforts déployés actuellement en faveur d’un cessez-le-feu et d’un accord sur les otages à Gaza constituaient probablement la dernière chance de mettre fin à la guerre dans un avenir proche.

« C’est un moment décisif, probablement la meilleure, voire la dernière occasion de ramener les otages chez eux, d’obtenir un cessez-le-feu et de mettre tout le monde sur la voie d’une paix et d’une sécurité durables », a déclaré M. Blinken à la presse à Jérusalem, alors qu’il s’entretenait avec le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Israël, le Hamas et d’autres parties devraient discuter d’un éventuel accord dans le courant de la semaine en Égypte. Cette initiative intervient alors que les craintes de voir le conflit à Gaza s’étendre à d’autres pays du Moyen-Orient se sont accrues à la suite des mises en garde de l’Iran et de l’assassinat de hauts responsables du Hezbollah et du Hamas ces dernières semaines.

« Il est également temps de veiller à ce que personne ne prenne de mesures susceptibles de faire dérailler ce processus », a déclaré M. Blinken, faisant peut-être référence à l’Iran et à des groupes tels que le Hezbollah. « Nous travaillons donc pour nous assurer qu’aucune escalade, qu’aucune provocation, qu’aucune action ne nous éloigne d’une manière ou d’une autre de la conclusion de cet accord, ou même d’une escalade du conflit vers d’autres lieux et d’une plus grande intensité. »

Le 18 août en fin de journée, le Hamas a déclaré dans un communiqué que M. Netanyahou continuait à faire obstacle à un accord en exigeant de nouvelles conditions, l’accusant de vouloir prolonger la guerre. Il a déclaré que la dernière offre des médiateurs était une capitulation devant Israël.

« La nouvelle proposition répond aux conditions de Netanyahou », a déclaré le Hamas.

Les médiateurs doivent se réunir à nouveau cette semaine au Caire pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu. M. Blinken doit se rendre en Égypte le 20 août après avoir terminé son escale en Israël, l’une des nombreuses qu’il a effectuées depuis que le conflit a éclaté le 7 octobre 2023, avec une série d’attaques terroristes du Hamas qui ont fait 1200 morts parmi les civils israéliens.

Il a rencontré Netanyahou en tête-à-tête pendant deux heures et demie le 19 août et devait rencontrer le ministre de la défense Yoav Gallant plus tard dans la journée.

Outre les assassinats, le Hamas a enlevé environ 250 civils. Près de 110 d’entre eux se trouveraient encore à Gaza, détenus par le groupe terroriste, selon les responsables. Les autorités israéliennes pensent qu’une grande partie d’entre eux ont probablement trouvé la mort.

Les responsables iraniens ont lancé de nombreuses mises en garde concernant des représailles contre Israël dans les jours à venir. Le plus haut dirigeant du pays, le guide suprême Ali Khamenei, a déclaré dans un discours prononcé la semaine dernière que son pays subirait la « colère divine » s’il ne faisait rien contre Israël après la mort du chef du Hamas, Ismail Haniyeh.

« Les gouvernements qui cèdent aux exigences des puissances dominantes d’aujourd’hui, indépendamment de la taille ou de la force des nations qu’ils représentent, pourraient défier ces pressions s’ils s’appuyaient sur la force de leur peuple et évaluaient avec précision les capacités réelles et sans fioritures de leurs adversaires », a déclaré M. Khamenei, selon les médias iraniens.

Le 19 août, le président Biden a déclaré dans un communiqué publié par la Maison-Blanche que « personne dans la région ne devrait prendre des mesures pour saper ce processus ».

Attentat à la bombe à Tel Aviv

Le voyage de M. Blinken intervient alors que le Hamas et le groupe terroriste apparenté, le Jihad islamique, ont revendiqué la responsabilité d’un attentat-suicide à la bombe commis près d’une synagogue de Tel-Aviv le 19 août.

Dans un communiqué, les groupes ont menacé de poursuivre leurs attaques « tant que les massacres de l’occupation, les déplacements de civils et la poursuite de cette politique meurtrière se poursuivront ».

La police israélienne et l’agence de sécurité Shin Bet ont déclaré dans un communiqué commun que l’explosion était un attentat terroriste impliquant « un explosif puissant ». Les autorités ont ajouté qu’une personne, décrite comme un passant, a été « modérément blessée » et a été emmenée pour recevoir un traitement médical.

Ils n’ont pas identifié l’agresseur ni donné de motif.

Avec Associated Press

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