Les accès à la centrale de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, sont bloqués lundi par des agriculteurs, selon la gendarmerie, tandis que l’autoroute A64 est toujours coupée en Haute-Garonne, selon une photographe de l’AFP sur place.
À hauteur de Carbonne sur l’A64, à 45 km de Toulouse, un feu a pris pour une raison inconnue dans un tas de bottes de paille, disposé sur la chaussée pour bloquer la circulation, a constaté cette journaliste. L’autoroute reste toutefois coupée à cet endroit pour la cinquième journée consécutive, des manifestants ayant installé un campement de fortune depuis jeudi soir sur cette voie reliant Toulouse à Bayonne.
Les agriculteurs continuent de bloquer l’A64 pour la 4eme journée consécutive à Carbonne. pic.twitter.com/NA8lTjRAfK
— Réalité Actuelle (@ReaActuelle) January 21, 2024
À Golfech, « les agriculteurs bloquent les différents accès à la centrale nucléaire », a indiqué à l’AFP la gendarmerie du Tarn-et-Garonne, précisant que la préfecture devait tenir un point presse dans la matinée. Une autre action était également annoncée dans l’ouest de l’Occitanie, des agriculteurs devant « se rassembler vers 10h00 à hauteur du péage de Perpignan-sud », selon la gendarmerie des Pyrénées-Orientales.
Quelles sont leurs revendications ?
Les agriculteurs protestent notamment contre la hausse des coûts : les matières premières, la taxe sur le gazole non-routier, une hausse renforcée par la diminution des subventions de la Politique Commune Agricole. « On achète toujours plus cher notre matériel (…) et on vend toujours moins cher. À un moment donné, ça coince » confie l’un des manifestants au Parisien.
Tandis que les normes européennes se sont renforcées, notamment par l’interdiction de certains pesticides, les agriculteurs se plaignent de ne plus pouvoir produire et vendre à des coûts suffisamment rentables. « On n’est pas compétitif », explique ce manifestant, « vous voyez bien, on est obligés d’importer de la viande ».
Les agriculteurs se plaignent de leur bas revenu et d’un manque de considération : « on est vraiment la variable d’ajustement des distributeurs et des industriels ». S’ajoute à cela les reports successifs du projet de Loi agricole, promis depuis un an par Emmanuel Macron.
La FNSEA, premier syndicat agricole, prévoit des actions « toute la semaine et aussi longtemps que nécessaire » et appelle les agriculteurs à se mobiliser dans tous les départements de France.
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