Un ancien auditeur qualité chez un fournisseur de Boeing est décédé à 45 ans des suites d’une maladie foudroyante. Il avait alerté sur des défauts de fabrication sur le 737 Max du constructeur aéronautique américain.
Un deuxième décès brutal en moins de deux mois. Après le présumé suicide d’un ancien employé de Boeing, John Barnett, début mars, c’est une autre personne qui avait pointé les problèmes de qualité chez le constructeur aéronautique américain qui vient de mourir. Joshua Dean, 45 ans, a été emporté par une « infection soudaine à propagation rapide », rapporte Le Parisien, citant un article du Seattle Times.
Cet ancien contrôleur qualité chez Spirit AeroSystems, un fournisseur de Boeing, était l’un des premiers lanceurs d’alerte à affirmer que la direction du fabricant de pièces d’avion avait tenté de dissimuler des défauts de fabrication des 737 MAX.
Décrit par le quotidien régional comme un homme en bonne santé, « qui se distinguait par son mode de vie sain », l’homme âgé de seulement 45 ans a dû rapidement se rendre à l’hôpital après être tombé malade à cause de grosses difficultés respiratoires. Il a été intubé et a développé une pneumonie, puis une grave infection bactérienne, et a trouvé la mort en moins de 15 jours. Un scanner a montré qu’il avait également subi un accident vasculaire cérébral.
Un licenciement abusif ?
Joshua Dean avait été licencié par son employeur l’an dernier et avait entamé une procédure pour licenciement abusif, en raison des questions qu’il avait posées autour de la sécurité aérienne. En 2022, il avait affirmé avoir découvert un grave défaut de fabrication sur le 737 Max, des trous mal percés dans des cloisons de pressurisation. Son employeur aurait souhaité minimiser ces défauts constatés.
« Il est connu chez Spirit que si vous faites trop de bruit et causez trop de problèmes, vous serez muté », avait notamment déclaré Joshua Dean au Wall Street Journal en janvier dernier, rappelle Le Parisien.
Aucun lien entre les deux décès n’est pour l’instant prouvé, a tenu à rappeler Brian Knolwles, l’avocat qui représente ces deux personnes, en attendant de consulter le dossier des enquêteurs.
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