Un jeune couple de Vitré, en Ille-et-Vilaine, qui s’était vu retirer la garde de ses deux filles, dont un nourrisson d’une semaine, a pu récupérer ses enfants il y a quelques jours. La maman avait donné naissance à sa seconde fille à la maison, sans assistance médicale, ce qui semblait avoir affolé les services sociaux. L’affaire avait été largement relayée sur les réseaux sociaux.
Un nouveau-né et sa sœur âgée de 2 ans avaient été placés auprès des services de l’Aide sociale à l’enfance, le 10 juin dernier. Des signalements, alertant de dangers potentiels sur la santé des enfants, avaient a priori justifié cette décision. Lou et Nausicaa ont pu de nouveau réintégrer le domicile parental, ce vendredi 24 juin.
Les fillettes placées en pouponnière
Les deux petites filles ont enfin retrouvé leurs parents, après deux semaines d’attente interminable, alors qu’on leur avait dit qu’ils ne verraient plus leurs enfants. Noémie a donné naissance à Lou le 3 juin dernier. L’accouchement, qui s’est déroulé à la maison et sans assistance médicale, s’est très bien passé. Mais lorsque le père de famille est allé déclarer la naissance de la petite à la mairie, l’agent a alors contacté la Protection maternelle et infantile (PMI), informant cette dernière « des circonstances particulières et de l’absence de visite médicale » entourant cette naissance, dans un contexte de « risque pour la santé de l’enfant », s’était alors défendu la mairie de Vitré dans un communiqué, le 13 juin dernier.
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Les parents avaient alors été sommés de soumettre le bébé à une visite médicale, ce qu’ils avaient fait. Juste après cette visite, dans l’après-midi même, dix gendarmes s’étaient rendus au domicile des parents et avaient embarqué les deux petites filles, invoquant une suspicion de maltraitance. Elles avaient été ensuite placées dans une pouponnière à Chantepie près de Rennes.
Choquée, désespérée, la mère de famille avait relayé les faits via les réseaux sociaux, le mode d’accouchement de cette jeune femme ayant été pointé du doigt. Mais le procureur de la République de Rennes avait réfuté cela en indiquant : « Il ne s’agit pas de juger tel ou tel mode d’accouchement, ce n’est pas le sujet. »
« Nous avons tant attendu ce jour et il est enfin arrivé »
Le Journal de Vitré relate qu’à l’issue d’une audience avec le juge des enfants, après deux semaines d’attente épouvantable, Raphaël et Noémie ont pu récupérer les deux petites et les ramener à la maison, ce vendredi 24 juin. « Nous avons tant attendu ce jour et il est enfin arrivé. Notre bonheur est indescriptible », a confirmé la jeune maman sur Instagram. « À présent, c’est l’heure des câlins et des retrouvailles, de la lente reconstruction des liens suite à une brutale séparation », a-t-elle ajouté. « C’était si long et si difficile d’attendre jusqu’à ce jour, et quel bonheur de se retrouver enfin. J’ai l’impression que de longs mois nous attendent où nous devrons travailler dur pour reconstruire le lien et la sécurité qui a été fragilisée lors de cette expérience », ont également écrit les parents.
« Nous prendrons le temps de revenir vers vous pour publier les factures d’avocats comme convenu », a encore précisé Noémie. Une cagnotte avait effectivement été lancée pour soutenir ces jeunes parents en détresse, notamment pour les frais d’avocat. Sur le site de la cagnotte mise en ligne, dont le montant récolté est de 14.356 euros, on pouvait lire : « Merci à tous ! La collecte est terminée : la somme est suffisante pour couvrir les frais d’avocat. S’il devait y avoir un excédant, la somme serait reversée à une association qui mène le même combat. »
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