Dès l’été 2025, des travaux de consolidation débuteront pour un montant de 50 millions d’euros. Des déviations et coupures de lignes de tramways seront à prévoir.
C’est l’une des fiertés architecturales de la ville de Bordeaux. Construit sur ordre de Napoléon entre 1810 et 1822, le Pont de pierre défie les eaux tumultueuses de la Garonne depuis bientôt deux siècles.
Pourtant, la vase et les éléments naturels pourraient bien avoir raison de cette prouesse technique de 487 m de long et 19 m de large, lequel s’enfonce sous son propre poids.
« Le pont est monitoré, c’est-à-dire qu’on suit les déplacements de l’ouvrage, horizontalement, verticalement et sa rotation, explicite Mohamed Mariko, responsable des ouvrages d’art de Bordeaux Métropole sur 20 Minutes. Les données des capteurs sont récupérées par le Cerema (l’établissement public chargé de l’évaluation de politiques publiques d’aménagement et de transport). » En effet, depuis l’effondrement d’un pont à Tours en 1978 sous son propre poids, la plupart de ces ouvrages sont sous surveillance.
160 micropieux pour consolider le pont
Un à 2 mm de hauteur sont ainsi perdus chaque année sous le Pont de pierre, nécessitant le lancement de travaux, notamment sur les les piles non confortées (pile 7 à pile 16) qui se tassent ainsi de plusieurs millimètres par an, ce qui pourrait fragiliser à terme les voûtes, explique Bordeaux Métropole
Or, chaque jour, le Pont de pierre est emprunté par 10.000 cyclistes, 8.000 piétons et 75.000 passagers du tram, autant de personnes dont il faut assurer la sécurité, rappelle 20 Minutes.
Aussi, il est donc prévu d’installer 16 micropieux par pile (dont huit sur la plateforme tramway ou dans son environnement immédiat), pour un total de 160 micropieux, qui seront forés depuis la surface du pont. Ils en traverseront la structure et s’enfonceront sur plus de 9,5 m dans les marnes, ces roches sédimentaires situées au fond du fleuve.
La consolidation des piles sera suivie d’une réfection intégrale du système d’étanchéité et d’assainissement de l’ensemble du tablier du pont et se terminera, probablement vers l’été 2027, par une restauration patrimoniale de l’ouvrage, détaille Bordeaux Métropole.
Perturbations sur les transports
Pendant ces étés 2025, 2026 et 2027, le tramway ne circulera plus sur le pont, des bus de substitution étant prévus par le pont de Saint-Jean. Les taxis et véhicules d’urgence emprunteront également ce pont pendant ces périodes.
Les piétons et les cyclistes devraient pouvoir circuler librement sur au moins un demi-tablier du pont.
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