Élisabeth Borne s’est réjouie vendredi que l’intersyndicale, dont la CGT et sa nouvelle patronne, accepte de la rencontrer à Matignon où la réforme des retraites sera « évidemment » abordée par les syndicats, mais la cheffe du gouvernement refuse toujours de mettre « en pause » le texte.
Sophie Binet, élue vendredi à la surprise générale lors du congrès de la CGT, a annoncé lors de son premier discours que « l’intersyndicale unie » rencontrerait la Première ministre le 5 avril, à l’invitation du gouvernement, « pour exiger le retrait de la réforme » des retraites.
Une position paradoxalement inflexible mais « à l’écoute »
« Je me réjouis effectivement que l’intersyndicale vienne à la rencontre que j’ai proposée. Chacun pourra aborder les sujets qu’il souhaite, et pour notre part on expliquera aussi notre position », a déclaré Élisabeth Borne lors d’un déplacement dans la Nièvre. La cheffe du gouvernement réfute toujours l’idée de mettre le texte en pause. « On ne peut pas faire de pause quand on a un projet de loi qui a été voté, qui est en cours d’examen devant le Conseil constitutionnel, mais moi je suis à l’écoute et chacun aura l’occasion d’exprimer ses positions lors de cette rencontre ». « On a énormément de sujets, vous savez, à aborder, sur les parcours professionnels, sur la prévention de la pénibilité. Tous ces sujets sont sur la table. Évidemment les organisations syndicales aborderont la réforme des retraites. Moi je suis à l’écoute et je me réjouis que l’intersyndicale réponde à mon invitation ».
L’extrême-gauche refuse de dialoguer
Mme Borne déplore que « certains » partis politiques « fassent le choix du refus du dialogue ». La France insoumise et le Parti communiste ont décidé de ne pas se rendre la semaine prochaine à Matignon. « Quand on voit les difficultés auxquelles notre pays est confronté, auxquelles les Français peuvent être confrontés, je pense que la responsabilité c’est de s’écouter, de dialoguer, de construire ensemble des réponses pour les Français et pour notre pays, en tout cas c’est ce à quoi moi je m’emploie ».
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