EUROPE

Bosnie : depuis trois semaines, de fausses alertes à la bombe paralysent les écoles de Sarajevo

octobre 22, 2024 15:45, Last Updated: octobre 22, 2024 15:49
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Des dizaines fausses alertes à la bombe et plusieurs adolescents arrêtés : l’enseignement dans les écoles de Sarajevo, la capitale bosnienne, est quasiment paralysé depuis début octobre, une situation qui affecte aussi les capacités des forces policières.

Huit adolescents ont été arrêtés depuis le 14 octobre, dont trois lundi soir, a déclaré mardi à l’AFP une porte-parole du ministère de l’Intérieur du canton de Sarajevo, Mersiha Novalic. Cependant, de nouvelles alertes à la bombe anonymes ont à nouveau été reçues mardi dans la matinée par plusieurs lycées, selon la même source.

Tout comme les fois précédentes, les élèves ont été évacués et la police est intervenue avec des spécialistes pour inspecter les établissements, a dit Mme Novalic.

Les alertes, lancées essentiellement par courrier électronique et parfois par téléphone, sont quasiment quotidiennes depuis début octobre. Presque tous les 35 lycées et écoles secondaires techniques de Sarajevo ont été visés, ainsi que plusieurs écoles primaires.

Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison

Le premier suspect, un élève de 16 ans, a été arrêté le 14 octobre après avoir envoyé 49 fausses alertes en onze jours, selon le parquet. Sept des huit suspects arrêtés sont mineurs et un est âgé de 18 ans. À ce jour, cinq d’entre eux ont été placés dans un centre spécialisé d’éducation pour mineurs délinquants, selon Mme Novalic.

Cette mesure peut durer entre 15 jours et trois mois, en attendant un procès en justice, a expliqué mardi à la presse locale une responsable de cet établissement Dzenita Sosic. Quatre autre suspects, également mineurs, ont été remis en liberté « pour diverses raisons », mais ils seront aussi poursuivis, selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur du canton.

Accusés de « menace à la sécurité » et de « fausse alerte », les adolescents âgés de 16 à 18 ans risquent d’être condamnés à une peine maximale de cinq ans de prison, selon la loi locale. « Depuis début octobre nous n’avons pas eu de cours pendant une dizaine de jours », a raconté à l’AFP Ena, une élève de dernière année d’un lycée du centre-ville.

Une centaine d’alertes signalées en trois semaines

Environ une centaine d’alertes à la bombe ont été signalées à la police en trois semaines, selon un comptage effectué par l’AFP. Un tel nombre d’alertes, envoyées notamment « pour éviter des examens », affecte les forces policières, selon un inspecteur chargé de cybercriminalité, Sasa Petrovic.

« Il faut respecter le protocole prévu pour ces situations, organiser l’évacuation et faire les fouilles pour vérifier s’il y a un engin explosif. Chaque e-mail, même le plus banal, nécessite une enquête », a expliqué M. Petrovic à la télévision.

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