Cela faisait huit mois que les gendarmes du Loiret recevaient régulièrement des signalements à propos d’un bouc nain qui cavalait près de l’A71 aux alentours d’Olivet. La longue cavale de l’animal a pris fin ce lundi 13 janvier 2023, lorsque les militaires ont réussi à le capturer.
Depuis l’été 2022, les gendarmes du Loiret ont tout fait pour essayer d’attraper un bouc nain, « vif et intelligent », qui risquait de causer un accident sur l’autoroute près d’Olivet, rapporte France 3. Les nombreux signalements n’y ont rien fait.
« Personne n’arrivait à l’attraper, c’était un bouc relativement sauvage, pas du tout habitué à l’humain », explique à France Bleu Nathalie Fourage, gérante de l’association « Moutons et compagnie ». « On avait fini par le surnommer Vinci, parce que c’était le bouc de l’autoroute. »
Pendant huit mois, le bouc nain au pelage marron a nargué le peloton de gendarmerie d’autoroute d’Orléans. « Il ne s’en est jamais laissé conter, ni l’orge, ni les manœuvres d’encerclement n’ont eu de succès », racontent les militaires.
« Capturer le fugitif sain et sauf »
Les gendarmes ont du se rapprocher de la municipalité d’Olivet ainsi que de l’association « Moutons et compagnie » pour élaborer de nouvelles stratégies : « tout devait être mis en œuvre pour capturer le fugitif sain et sauf, tant pour les usagers de l’autoroute que pour lui-même ».
C’est ainsi qu’une cage assez grande pour contenir l’animal d’une dizaine de kilos a été positionnée le 3 février dernier sous le pont où Vinci avait pris l’habitude d’aller se réfugier, notamment les jours de pluie. Pour attirer le fugitif, la cage a été garnie d’orge – céréale dont les boucs raffolent – ainsi que d’une litière soigneusement parfumée à l’urine de chèvre.
« La cavale du bouc nain est terminée »
« Le 13 février le piège a fonctionné, et nous sommes heureux de vous annoncer que la cavale du bouc nain est terminée », annoncent avec joie les gendarmes du Loiret.
Qu’aurait proposé l’association si le piège de la cage n’avait pas fonctionné ? « On avait d’autres options », répond Nathalie Fourage. « Notamment de tenter trouver un vétérinaire acceptant de l’endormir avec un produit anesthésiant, ou encore de fermer totalement les voies, d’installer des filets, et de lâcher le chien. Mais je suis soulagée que la solution de la cage ait fonctionné ».
Destiné à l’éco-pâturage
Vinci est maintenant l’hôte du Domaine du Donjon, où il est accueilli provisoirement, le temps de subir une quarantaine et des examens médicaux. Il sera ensuite castré avant de pouvoir intégrer le troupeau de brebis de Nathalie Fourage. Il participera donc à l’éco-pâturage avec son association.
Quant aux militaires, peu rancuniers, ils souhaitent à Vinci « une belle et longue vie avec de l’orge à volonté ! »
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