À Verrières-en-Forez (Loire), la ferme de Nicolas Robert a misé sur la méthanisation, le méthane étant extrait du fumier et de déchets agroalimentaires. Ce qui fait du GAEC du Pré Vert l’une des quatre exploitations en France, capable de fournir du BioGNV.
Au GAEC du Pré Vert, on peut alimenter son véhicule en BioGNV. Grâce à la production de méthane notamment extrait du fumier de l’exploitation, le GAEC produit ainsi 2.400.000 kilowatt/heure par an d’électricité, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui correspond à la consommation de tout le village voisin en énergie décarbonée. Un marché qui, pour le co-gérant du GAEC du Pré Vert Nicolas Robert, « est mûr maintenant ».
Le méthane est extrait du fumier mais aussi de déchets agroalimentaires
« C’est une vraie conviction de vouloir ajouter une corde à notre arc avec le projet de métha et de boucler la boucle », précise à France 3 le co-gérant du GAEC, également président de SAS Robert Forez Énergie. Au départ, l’exploitation se composait de vaches laitières, le « premier métier » de Nicolas Robert.
Le méthane, qui est produit dans de grandes cuves, alimente une station raccordée. Cela permet à tous les véhicules du GAEC, voitures comme tracteurs, de rouler au BioGNV, condition pour prétendre à la vignette Crit’air 1. Cette vignette sera notamment nécessaire pour accéder à certaines grandes villes et métropoles, d’ici 2024.
Si le méthane est extrait du fumier, il est également extrait de déchets agroalimentaires (fruits et légumes) depuis 2020. Cela a eu pour conséquence de faire passer la production d’énergie de 150kw/h à 250kw/h.
Grâce à la méthanisation, 600.000€ de chiffre d’affaires en plus
Avec la méthanisation, le chiffre d’affaires du GAEC a grimpé de 600.000€. « On produit de l’électricité, c’est notre chiffre d’affaires premier depuis 2014 », explique encore à France 3 Nicolas Robert. « On valorise la chaleur issue du refroidissement de nos moteurs sur la salle d’animation et le lycée professionnel régional et on est capable d’apporter aujourd’hui de la mobilité décarbonée à travers notre projet de bio GNV pour les particuliers et les professionnels », ajoute-t-il.
Quant au résidu de la méthanisation, il est utilisé comme engrais, ce qui fait que rien n’est perdu au cours de ce processus. Dans le développement de l’exploitation, une nouvelle station de carburant BioGNV doit prochainement être raccordée au réseau, sur la commune de Montbrison située à une dizaine de kilomètres de Verrières-en-Forez. Il est prévu qu’à terme, elle distribue également de l’hydrogène vert. Celui-ci serait aussi produit sur l’exploitation, avec pour objectif d’utiliser seulement 10 litres d’eau pour obtenir 1 kg d’hydrogène, contre les 100 litres habituellement nécessaires.
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