Quatorze personnes, dont au moins dix enfants d’une école primaire de Saint-Alban (Côtes-d’Armor), se trouvaient vendredi en urgence absolue, sans que leurs jours soient en danger, après une suspicion d’intoxication au monoxyde de carbone dans l’établissement, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Cinq d’entre elles, élèves de l’école Saint-Guillaume, ont été évacuées à la mi-journée par hélicoptère vers des hôpitaux à Saint-Brieuc et Brest, a précisé le sous-préfet de Saint-Brieuc David Cochu au cours d’un point presse.
L’alerte avait été donnée vers 10h30 dans cette école primaire, après des maux de tête qui s’y étaient déclarés, « pour une suspicion d’intoxication au monoxyde de carbone », selon la préfecture.
« Les victimes sont conscientes et aucun pronostic vital n’est engagé »
Les secours ont fait évacuer les 76 enfants et 5 adultes qui se trouvaient dans cet établissement privé, qui accueille des enfants de la maternelle au CM2. Trente-huit personnes au total ont été prises en charge, dont 14 en urgence absolue et 24 en urgence relative, selon un bilan de la préfecture en milieu d’après-midi. Douze victimes, sur les 14 en urgence absolue, ont été évacuées soient par hélicoptère, soit par la route, vers les centres hospitaliers de Saint-Brieuc et Brest, d’après la même source.
« Toutes les victimes sont conscientes, et aucun pronostic vital n’est engagé », a souligné la préfecture des Côtes-d’Armor dans un communiqué diffusé plus tôt dans l’après-midi. « Les victimes catégorisées en urgence absolue l’ont été en raison d’une sursaturation en monoxyde de carbone nécessitant leur prise en charge dans un caisson hyperbare », a-t-elle ajouté.
Les émanations de monoxyde de carbone pourraient être liées à un départ de feu dans la chaufferie au fioul de l’école, selon la préfecture.
Avec une centaine de décès en moyenne par an, le monoxyde de carbone (CO) est la première cause de mortalité accidentelle par toxique en France. Invisible et inodore, ce gaz asphyxiant est à l’origine chaque année en France de plus de 1300 d’intoxications, selon les chiffres communiqués en 2023 par le ministère de la Santé.
Une cellule de soutien psychologique mise en place lundi
À Saint-Alban, le plan « NOVI » (Nombreuses victimes) a été activé à 12h30, tandis que la salle des fêtes a été transformée en centre d’accueil des familles. « Tous les enfants ont été testés », a déclaré à l’AFP la maire de Saint-Alban, Nathalie Beauvy. « Il y a eu bien sûr de l’inquiétude mais il y a une bonne coordination qui s’est faite. Le médecin coordinateur est venu expliquer aux parents ce qui se passait, comment les enfants allaient être pris en charge et de quelle manière », a-t-elle ajouté, décrivant « une équipe bienveillante auprès des enfants ».
Vers 16h30, plusieurs véhicules de pompiers et du Samu étaient toujours présents aux abords de la salle des fêtes de cette commune d’environ 2280 habitants et s’apprêtaient à quitter les lieux après la levée du dispositif, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Plus aucune famille n’était accueillie dans la salle.
Une cellule de soutien psychologique sera mise en place lundi dans une salle communale, a précisé Mme Beauvy. Jusqu’à 55 sapeurs-pompiers, 6 équipes du Samu et 4 hélicoptères ont notamment été mobilisés sur ce dispositif.
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